Très chers amis
Traduit par Stéphane Roques
Parution en Janvier 2024
382 pages
24 €
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Thème
En mars 2020, le Covid affole le monde entier. Sacha, écrivain, et sa femme, Macha, psychiatre, parents adoptifs de Natacha, enfant difficile, invitent dans leur maison au bord de l’Hudson quelques amis : Karen, créatrice d’une application de rencontres, Vinod, d’origine indienne, ancien professeur, Ed, anglo-helvéto-canadien, Dee, essayiste, autrefois étudiante de Sacha, et l’Acteur, « le meilleur du monde ». La « colonie » va prendre ses marques en s’installant dans les différents bungalows disséminés dans le parc.
Six mois vont se diviser en quatre actes sans aucune surprise. Ce groupe hétéroclite vit au gré des humeurs des uns et des autres, des rencontres sans lendemain, des confidences banales, des secrets puérils, des soirées arrosées, et aussi des disputes, des rivalités, des trahisons …
Points forts
Un sujet plutôt bien choisi qui nous vaut quelques scènes cocasses.
Quelques réserves
Une mise en place trop longue, une intrigue pauvre en rebondissements, des passages délirants, comme les rêves de Vinod, bref un ensemble monotone.
Des personnages sans relief, peu attachants, décrits de manière superficielle.
Des questions demeurent sur d’éventuelles menaces, dont on ne connaîtra jamais l’origine …
Les références insistantes à Tchekhov ne correspondent pas du tout à l’atmosphère triviale, voire parfois vulgaire du récit.
Encore un mot...
Un roman ennuyeux du début à la fin ! Une impression de piétinement et de lourdeur. Il ne se passe quasiment rien d’important pendant ces quatre actes. L’auteur n’a pas atteint son objectif : le comportement immature de ces adultes, dans une situation pourtant exceptionnelle, manque de justesse et d’intérêt, et le ton soi-disant humoristique ne provoque pas le moindre sourire.
Une phrase
- « Le silence retomba à table … Chaque convive … avait appris quelque chose sur les autres, et les secrets étaient aussi piquants que le tonnato agrémenté de habanero qu’ils enfournaient désormais sans plus s’occuper de la plomberie de campagne. » p. 157
- « C’est moi qui suis censé être l’Acteur, et pourtant je suis le seul d’entre vous qui ne passe pas son temps à jouer la comédie … Mais regardez-vous. L’écrivain russe. Le brahmane sentimental. L’Asiatique version Retour à Brideshead. Et toi. La pocharde sudiste et révoltée. » p. 200
L'auteur
Né en 1972 à Saint-Pétersbourg , Gary Shteyngart s’installe aux Etats-Unis en 1978. Il a publié Traité de savoir-vivre à l’usage des jeunes russes (2005), Absurdistan (2008), Super triste histoire d’amour (2012), Mémoires d’un bon à rien (2015), Lake Success (2020).
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