Sur une majeure partie de la France

Lourd, dur, noir, mais prenant
De
Franck Courtès
Editions Jean-Claude Lattès - 270 pages
Notre recommandation
3/5

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Lu
par Culture-Tops

Thème

Nostalgique de ses souvenirs de vacances d’enfance passés à la campagne, l’auteur nous raconte à travers les destins parallèles de deux enfants du cru, l’évolution de son village situé à moins de 80 Kms de Paris.

Quentin, issu d’une famille de garde chasse, qui aime profondément la nature et qui voit avec appréhension  l’avancée de l’industrialisation la grignoter progressivement; Gary, avec sa sauvagerie et son agressivité, qui   incarne le monde moderne  et inonde d’herbe et de cocaïne la jeunesse désœuvrée.

Points forts

-       Avant tout, les descriptions poétiques de la campagne. L’amour que l’auteur lui porte transparait à chaque page…

-       Parallèle intéressant que  de confronter la sauvagerie de la ville  représentée ici par  Gary, à la douceur de la campagne illustrée par  Quentin.

-       Jolie plume, tout en sensibilité.

Quelques réserves

-       Les apartés de l’auteur sur ses propres souvenirs d’enfance coupent le rythme de l’histoire de Quentin et Gary dans laquelle le lecteur est aspiré.

    -       La voix de l’auteur dans le livre est trop parsemée de reproches mal déguisés… Que l’on regrette l’industrialisation  et que l’on soit nostalgique d’une autre époque, soit ! Mais est-ce vraiment le rôle d’un roman ?

    -       La chute n’a pas l’ampleur qu’elle aurait dû avoir…

Encore un mot...

A travers l’évolution d’un petit village de banlieue qui se fait engloutir par la ville avec toute la laideur qui l’accompagne, l’auteur défend une cause  bien  plus large, bien plus accusatrice, bien plus moralisatrice. Elle transpire  tout au long du livre en nous montrant du doigt la mutation des paysages gagnés par la périurbanisation, l'évolution des pratiques agricoles ayant cédé au productivisme et la mise en garde d’une société qui perd ses valeurs…

Le thème est lourd, les personnages sont durs, le cadre est noir mais l’ambiance très particulière nous happe !

Une phrase

"Enfant toujours je devinais qu'on voulait en finir avec la campagne. j'en profitais jusqu'à l'épuisement.Chaque action humaine la détruisait un peu plus".

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