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Thème
Aurore est l’illustration même de la jolie parisienne bobo, à qui tout réussit. Un mari brillant, deux enfants adorables et une entreprise de stylisme dont elle est l’égérie. Seule ombre au tableau, son stress omniprésent et la solitude qui la gagne, à défaut d’être écoutée. Le jour où la cour de son immeuble est envahie par des corbeaux, son angoisse est à son paroxysme. Seul Ludovic, son voisin, « plouc et pauvre », va la prendre au sérieux et se débarrassera des oiseaux à coup de carabine.
Tout sépare ces deux personnages dont les univers sont diamétralement opposés, pourtant la simplicité et l’authenticité de ce rugbyman qui vient de la campagne rassure et apaise Aurore au point de lui faire perdre tous ses repères.
Points forts
- Ce couple, construit sur la réussite professionnelle, comme une compétition sans fin où seule la solitude est gagnante.
- Ludovic, cet homme de la campagne, qui sous des apparences trompeuses dues à sa taille et à sa carrure, cache lui aussi des failles et des peines bien plus douloureuses que celles que porte Aurore.
- Le contexte de dérèglement général de la société, illustré par des aspirations contraires : la ville et la campagne, la solidarité et l’égoïsme, le monde contemporain et la vie intime…
- Le monde cruel de l’entreprise où même l’amitié la plus solide ne résiste pas à la soif du pouvoir.
Quelques réserves
- Le choix du mari américain d’Aurore paraît un peu trop outrancier. Pourquoi n’avoir pas choisi un français atteint du même syndrome de « dents qui rayent le parquet » ? Il y en a tout autant !
- Même en pleine crise existentielle, difficile d’imaginer qu’Aurore prenne autant de risques en emmenant son amant à un rendez-vous professionnel !
- Pour tous ceux qui aiment les issues claires, la fin nous laisse un peu perplexe !
Encore un mot...
Comment ne pas se laisser attendrir par cet amour atypique ? La grande baraque au cœur tendre qui vient au secours de la jolie styliste aux nerfs fragiles… Même si le tableau est un peu caricatural, on se laisse volontiers emporter par cette belle histoire un poil mélo; adultère ou pas !
L'auteur
Serge Joncour a d'abord été un touche à tout avant de devenir écrivain : maitre nageur, philosophe et publicitaire. Auteur de romans et nouvelles (14 au compteur), il est aussi scénariste, pour deux de ses romans portés au cinéma. Il a reçu de nombreux prix littéraires.
Commentaires
Un livre que j'ai bien aimé et je j'ai lu presque d'un trait. Ma seule critique fut l'usage d'une centaine de mots anglais dans un roman écrit en France. Voilà comment se perd progressivement une langue. Au Canada, on se fait un devoir de ne jamais utiliser de mots anglais dans nos textes officiels français.
Voici quelques uns des mots anglais trouvés dans ce livre : talkie-walkie (notez que le mot juste en anglais est walkie-talkie), manager, skatepark, square, sponsor, weekend, debriefing, parking, showcase, prepark, smartphone, deal, fashion week, baskets, mail, planning, high-tech, business, shooter, clean, corners, joint-venture, self-dealing, borderline, travailler au "black", "on" et "off", dressing, groggy, staff, sponsorisait, baby-sitter, blazer, etc. Tous ces mots ont une traduction en français.
Je vais lire ses autres livres.
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