Que reviennent ceux qui sont loin
Parution en mai 2022
181 pages
20 Euros
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Thème
Après des années d’absence dans des terres plus exotiques, un jeune homme de trente ans renoue avec les vacances dans la grande maison familiale du côté de Brest. Au milieu des hortensias bleus, près de la mer, c’est une grande maison pleine à craquer avec les oncles, tantes, cousins, neveux, et la « petite » grand-mère , cette aïeule presque centenaire, fragile et vulnérable mais l’âme de la maison.
C’est la vie de la maison : il y a la plage, les châteaux de sable, les jeux des enfants, les sorties en mer, les baignades, les balades dans l’arrière-pays, les repas, les goûters, les mères avec les tâches ménagères, les sorties. C’est aussi le traditionnel 15 Août qui s’achève par un feu d’artifice. Les 15 premiers jours passent toujours vite, et après ce 15 Août, ce n’est plus tout à fait pareil. Et la tragédie couve à la fin du roman : inexorabilité de la vie.
Points forts
- Le portail blanc, le jardin avec ses hortensias, la mer et cette grande maison de famille, toute la féérie de la Bretagne !
- Le narrateur/auteur y retrouve cette tradition estivale, adulte renouant avec son enfance. Entre ses souvenirs et ce mois d’août, tout semble inchangé, au rythme des activités.
- Tous ces moments de vie : la plage, le bateau, les repas, les portes qui claquent..
- Des descriptions telles que l’on « sent les odeurs de pain grillé, et le café le matin », il y a aussi les sorties en boîtes de nuit, les flirts…La vie est immuable.
Quelques réserves
Aucune réserve.
Encore un mot...
J’ai ressenti un grand coup de cœur pour cette chronique familiale au “rythme des étés bretons”. Tel un ami de la famille, nous suivons tous les moments de bonheur, de disputes et de chagrin de cette grande tribu.
Un livre tendre, empli d'émotions dont la narration est une merveille de délicatesse et dont l'écriture est remarquable.
Une phrase
- « Je ne revins pas à la grande maison par hasard. On ne retourne jamais quelque part par hasard. Secrètes sans doute, j’avais mes raisons après tant d’années de revoir la grande maison au mois d’août. Il y avait le temps qui passait et la certitude désormais que rien n’était éternel. » p. 13
- « Août était le mois qui ressemblait le plus à la vie » p. 14
- « D’une certaine manière, l’automne avait déjà commencé. Il avait commencé par des bruits. Car il y a des bruits d’automne comme ce froissement du vent dans les arbres qui annonce les bourrasques de l'arrière-saison….. » p.14
- « Je quittais la grande maison avec une seule certitude, celle d’y revenir l’année prochaine, les étés suivants » p .165
L'auteur
Pierre Adrian est né en 1991. Après des études d’histoire et de journalisme, il est l’ auteur de deux premiers romans publiés aux éditions des Equateurs : La Piste Pasolini, récompensé en 2016 par le prix des Deux-Magots et le prix François Mauriac de l’Académie française et Des âmes simples, prix Roger-Nimier 2017.
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