Nous nous aimions

Une enfance heureuse suffit-elle à faire des adultes prêts à affronter les difficultés de la vie ?
De
Kéthévane Davrichewy
Sabine Wespieser
Paru en Août 2022
145 pages
19€
Notre recommandation
3/5

Infos & réservation

Thème

Fin des années 70 et début des années 80, Daredjane rentre de Géorgie avec ses deux filles, Kessané et Tina. En transit à Moscou, elles sont en butte aux humiliations des douanières russes. Pourtant rien ne peut les empêcher de retourner dans les montagnes d'Abkhazie, lieu de naissance de la mère et de merveilleuses vacances pour ses filles. Le reste de l'année, elles vivent en banlieue parisienne avec Tamaz, le père, géorgien lui aussi mais né en France. Le quatuor est très soudé et ils sont heureux. Que s’est-il passé pour que les deux filles qui étaient si fusionnelles ne veuillent plus se retrouver ? Toutes en souffrent. Kessané est devenue une journaliste célèbre mais Tina, qui rêvait de devenir danseuse, s’est blessée et voit son rêve s’effondrer. Tamaz est mort et Daredjane se complait dans son chagrin.

Points forts

  • L’enfance des deux sœurs nous les montre très attachées l’une à l’autre, formant avec leurs parents une famille heureuse. Les souvenirs des vacances en Géorgie marquent le début de l’adolescence et peut-être la fin de leur amour fusionnel. C’est un hymne à l’enfance.
  • L’histoire d’amour des parents est très romanesque.
  • Les difficultés à l’âge adulte tiennent sans doute au fait que Kessané semble heureuse de sa vie alors que Daredjane en soutenant constamment sa cadette s’éloigne de plus en plus de son aînée.

Quelques réserves

IL n’y en a pas vraiment, peut-être peut-on lui reprocher d’être un peu trop court, on aurait aimé mieux expliciter les dissensions entre les deux filles.

Encore un mot...

Les problèmes dans les fratries arrivées à l’âge adulte sont-elles, en fin de compte, souvent dues à des blessures d’amour, chacune recherchant l’amour de la mère, le père n’étant plus là pour garder l’équilibre.

Une phrase

« Leurs rapports s’étaient tendus depuis que Daredjane se consacrait à Tina et à ses fils. Comment Kessané pouvait-elle en prendre ombrage ? Elle aidait la plus faible, quoi de plus naturel ? Kessané avait toujours eu plus de chance. Depuis le début. Elle était née avec le cordon ombilical enroulé deux fois autour du cou. « Un signe de bonne fortune » avait lancé l’obstétricien. Pourquoi ne voulait-elle pas l’admettre et s’occuper de sa sœur ? Tina lui racontait la dureté de Kessané à son égard et ce n’était pas supportable. Tamaz n’aurait pas toléré cette attitude en famille. » page 91

L'auteur

Kéthévane Davrichewy est née à Paris dans une famille géorgienne. Elle a déjà publié aux éditions sabine Wespieser La Mer noire en 2010, Les séparées en 2012 et L’autre Joseph 2016. La Géorgie et son histoire familiale sont très présentes dans son œuvre.

Ajouter un commentaire

Plain text

  • Aucune balise HTML autorisée.
  • Les adresses de pages web et les adresses courriel se transforment en liens automatiquement.
  • Les lignes et les paragraphes vont à la ligne automatiquement.

Ils viennent de sortir

Romans
Tata
De
Valérie Perrin