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Thème
En Islande, face au subit changement de comportement de toutes les espèces volantes, un savant fou, génial et visionnaire, du nom de LoveStar, crée un monde de transmissions sans fil grâce aux ondes des oiseaux, libérant l'homme de toute emprise électronique mais le mettant sous la dépendance de quelques ultra-connectés qui "aboyent" des messages poublicitaires ciblés en permanence. Il crée d'autres applications comme LoveMort, pour transformer les corps en étoiles filantes; comme ReGret, qui permet d'apurer le passé; comme inLove, pour que chacun trouve son âme soeur de façon "calculée", en vue d'un bonheur parfait. Dans ce nouveau monde, Ingridi et Sigridur baignent dans un amour fou et encore libre jusqu'au moment où Sigridur est envoyée de force dans le Grand Nord à la rencontre de sa moitié calculée. Ingridi se lance à sa recherche tandis que LoveStar, pendant ce temps, mûrit sa dernière idée...
Points forts
- il faut tout d'abord souligner chez Andri MAGNASON - dont c'est le premier roman - une imagination débordante et foisonnante, d'une originalité absolue.
- on est embarqué dans une aventure abracadabrante où l'absurde côtoie la plus grande tendresse, où la fable grinçante fleurte avec la douceur des deux amoureux qui luttent pour préserver leur liberté d'aimer, où la Grande Méchante Louve devient protectrice, où une armada de Mickey deviennent carnivores et agressifs, et j'en passe...
- au travers de cette épopée, Andri MAGNASON fait une satire, tantôt drôle, tantôt dérangeante, d'un monde où la recherche d'un bonheur universel cache un consumérisme forcené et aliénant.
- l'écritutre est fluide, vive, riche et imagée.
Quelques réserves
- malgré toute l'humanité et les sentiments qu'il y a dans ce livre, ça reste confus et tellement irréel qu'on a du mal à suivre toutes les périgrinations et divagations des personnages. C'est intelligent et brillant mais les développements conceptuels sont difficiles à suivre.
- on est plongé dans un monde de science-fiction, dans une sorte de Dysneyland où les bons sentiments cachent un monde de manipulation; c'est ironique mais souvent dérangeant.
- 419 pages à ce train-là, c'est long...
Encore un mot...
Il y a du génie chez cet auteur, mais je reconnais que j'ai eu du mal à trouver le même plaisir de lecture de bout en bout; c'est pour moi trop touffus et irréel.
A noter toujours l'excellente qualité d'édition chez ZULMA.
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