L’Héritier, une histoire d’amour
192 pages
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Thème
Un homme, jusqu’alors employé par une compagnie d’assurance, hérite brusquement de l’immense propriété de sa tante : un magnifique manoir resté dans la même famille depuis cinq siècles. Qu’en fera-t-il ? Le vendre au plus offrant avec ses milliers d’hectares de terre et les trésors qui s’y sont accumulés ou …le garder ?
Points forts
Un récit bien mené. D’une plume sûre, Ne négligeant ni le suspense ni les portraits de personnages hauts en couleurs et en vices de toutes sortes, Vita Sackville-West plonge le lecteur dans la société britannique du siècle précédent. Une justesse de ton qui tient en haleine jusqu’aux dernières lignes d’une œuvre parfaitement construite.
Quelques réserves
Pas un.
Encore un mot...
Se consacrant à son travail méticuleux du bureaucrate, Mr. Chase, héros de Vita Sackville-West ne semblait guère avoir de corde à son arc pour hériter d’une demeure trop grande pour lui. Livré aux notaires, agents immobiliers de tout acabit et antiquaires qui en préparent la vente aux enchères, le manoir de Blackboys sombrera-t-il dans la débâcle comme l’espèrent quelques voisins de campagne et autres affairistes ?
Une phrase
Il …s’éloignait de la maison qui répandait maintenant sur lui son chagrin et ses reproches mélancoliques. Il savait qu’il eût été bien avisé de s’en aller, et pourtant il retardait de jour en jour son départ ; il souffrait, mais il restait, assistant impuissant à l’humiliation, à la profanation de sa demeure.
Après les experts vinrent les marchands. Cigares, bedaines, gilets à carreaux, chevalières. Mains potelées et insolentes palpant les velours ; lèvres luisantes faisant une moue de dépréciation, tandis que les petits yeux brillaient de concupiscence.
L'auteur
Doit-on présenter Vita Sackville-West, devenue en Angleterre, l’un des personnages les plus hype du vingtième siècle ? Femme libre, poétesse primée, épouse d’un diplomate, Vita Sackville-West vécut avec Virginia Woolf une passion tumultueuse. Amoureuse de la nature, elle et son mari Harold Nicholson choisiront le château de Sissinghurst dont ils feront leur thébaïde. Son œuvre y trouvera le berceau qui lui convenait après la perte de l’immense château familial de Knole. Parmi ses livres les plus réussis, outre L’héritier qui fut l’une des ses premières œuvres, citons Toute passion abolie, Plus jamais d’invités, Haute Société, Au temps du roi Edouard.
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