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Thème
Si la vie d’une copropriété mexicaine vous intéresse, vous en goûterez toute la pesante médiocrité en rendant visite au ghetto du troisième âge, 78 rue Basilia Franco à Mexico. Et si Juan Pablo Villalobos avait eu l’audace de jouer la transparence, il n’aurait pas utilisé le pluriel pour le titre de son roman mais le singulier. En le nommant « Le temps perdu », il eût évité au lecteur de se plonger dans cette histoire plate, voguant sur une eau tiède que les érections à répétition du narrateur ne parviennent pas à sauver du naufrage.
Points forts
L’éditeur annonce que les romans de Juan Pablo Villalobos sont traduits en quinze langues : une pensée réconfortante qui permet de se dire que tous les goûts sont dans la nature...
Quelques réserves
Il serait cruel de les dénombrer.
Encore un mot...
On oublie très vite en attendant des jours meilleurs.
Une phrase
Non pas une phrase, mais un court extrait d’un chapitre donnant le ton de l’ensemble :
"On désinfecta l’immeuble par fumigation et nous fûmes obligés de rester dehors toute la journée. On eut des coupures d’eau toute la journée, à cause de la sécheresse. Les canapés du vernissage de l’exposition d’oiseaux en mie de pain étaient foutus et il y eut une diarrhée générale. On changea de livreur au supermarché."
Suffisant pour se faire une idée, non ?
L'auteur
Ecrivain mexicain vivant à Barcelone, le quadragénaire Juan Pablo Villalobos est publié en France par Actes Sud depuis 2011. Les temps perdus sont le troisième volet d’une trilogie commencée avec Le terrier du lapin blanc (2011), suivie par Si nous vivions dans un endroit normal (2014).
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