Les passants de Lisbonne
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Thème
La rencontre à Lisbonne de deux solitudes. D'où vient Hélène qui ne quitte jamais le jardin de l'hôtel où Mathieu fait sa connaissance ? Que fuient-ils ? Ils sont de passage l'un comme l'autre. Ni désireux de se découvrir ni hostiles à une rencontre.
Points forts
Un roman à deux voix écrit avec aisance et fluidité. Une histoire sans fard qui ne cherche aucun effet. Une petite musique de jour et de nuit que l'on croit reconnaître. Mais d'où vient-elle ? Elle a la familiarité d'un air connu ou en tout cas aimé. Entre Marguerite Duras et Fernando Pessoa, Philippe Besson navigue avec ce naturel où la tragédie s'empare de la vie pour mieux la saccager. Au croisement des solitudes, la nudité des âmes surgit et atteint sa cible au moment où on l'attendait le moins.
Quelques réserves
Le personnage masculin (Mathieu) se découvre un peu trop vite. Du coup, il lui manque une part de mystère qui aurait ajouté à son charme. Les lectrices seront contentes : c'est la femme qui, ici, mène la danse.
Encore un mot...
Un "Lost in translation" qui se lit d'une traite et trouvera aisément son public.
Une phrase
"Il aura suffi de quelques heures pour qu'elle perde totalement l'insouciance, l'innocence.Quelques heures pour qu'elle s'approche de l'effroyable".
L'auteur
Ecrivain, scénariste, acteur, dramaturge, critique littéraire, animateur de télévision, Philippe Besson ratisse large et son parcours est celui d'un talentueux éclectique. Son premier roman "En l'absence des hommes" (Julliard, 2001) lui vaut le prix Emmanuel Roblès. Seize livres suivront en quinze ans de carrière littéraire dont L'arrière-saison (2003) qui recevra le grand prix RTL-Lire. S'y ajouteront des nouvelles, huit scénarios pour le cinéma, des émissions de télévision et de radios, sans oublier ses chroniques dans la presse écrite. Un boulimique passionné.
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