
Les Jardins de Torcello
Parution en Août 2024
405 pages
23 euros
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Thème
Jess a découvert Venise. « Elle n’avait pas prévu d’y rester ». Désormais guide, elle parcourt la cité en ses endroits les plus secrets pour la surprise et le plaisir de ceux qui la suivent. L’appartement dont elle bénéficie amicalement devant être vendu, elle doit s’organiser . L’opportunité de travailler pour Maxence Darsène se présente. « Il a besoin d’une fille comme elle ». Avocat pénaliste de renom, il vit sur l'île de Torcello. Avec son compagnon Colin, traducteur de films, il partage une villa aux multiples jardins, menacés par la montée des eaux, Acqua alta …
Jess passe des archives juridiques aux cuisines ou aux travaux divers aux abords de la maison. La vie s’est organisée dans cet univers baigné d’une nature splendide. S’enchaînent événements anodins ou prégnants … Chacun vaque à ses occupations : Jess, Maxence, Colin, la vieille Donna Rita, le jeune et bel Antoine, Elio le jardinier bâtisseur de murets, Ugo le malheureux ami des furettes, la baronne Carolli, Nono, le procureur et même le chat Spoontus ;
Le passé de Jess nous est aussi confié, évoqué puis dévoilé.
Points forts
Le lecteur entre dans un décor aux multiples facettes, un kaléidoscope où Venise dévoile ses lieux les plus inattendus, les plus reculés, les moins connus, jusqu’ à « l’enfant de Banksy » ou la mystérieuse villa Ca’ Dario.
Une impression de légèreté accompagne le récit, les phrases courtes et lisses nous font papillonner avec l’auteure au-dessus de la lagune.
Parfois le ton se fait plus profond ; au fil des chapitres espoirs et projets se précisent.
Quelques réserves
La part faite aux sept jardins voulus par Maxence, à leur beauté, leur fragilité, leurs protection et reconstruction, pourrait prendre plus de place.
Encore un mot...
Jess est témoin de ce microcosme des « Jardins de Torcello » ; elle est entreprenante, aidante, joyeuse et finalement aimante.
L’auteure s’attarde peu sur les pensées, aspirations, déceptions, luttes, victoires de Maxence, Colin , Jess et les autres … De multiples instants de leur vie quotidienne, des bribes de ressentis semblent se fondre en une harmonie universelle sous la lumière de la lagune. Malgré les craintes et vicissitudes, il peut naître un étrange sentiment d’indifférence.
Une phrase
« Jess débarrasse la table. Une fois seule dans la cuisine, elle lèche le jus dans le fond de la boîte de caviar. Il reste un œuf. Elle le prend doucement sur la langue, le garde et l’écrase. Goût citronné. C’est donc ça, le caviar ?
Elle a encore la boîte à la main quand Maxence entre. Elle rougit un peu.
Elio était assis dans l’ombre, sur le devant de la grange. » Page 85
L'auteur
Claudie Gallay est née à Bourgoin-Jallieu , en Isère, en 1961 dans une famille d’agriculteurs. Institutrice, elle est aussi passionnée d’écriture. Un premier roman L’office des vivants est publié en 2001. D’autres suivent ; Les Déferlantes, en 2008, remporte un vif succès et de nombreux prix. Elle se met alors en disponibilité de l’Education Nationale. Les titres s’enchaînent ainsi que les parutions chez Le Livre de Poche. Les Jardins de Torcello est son dernier roman. Elle réside dans le Vaucluse où elle s’adonne aussi à la peinture.
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