Les Indifférents
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Thème
Une bande d’ados avec leurs règles non écrites, leurs violences comme autant d’attentes d’un avenir insoupçonnable. Ils sont d’abord trois, puis quatre quand une fille venue d’Alsace débarque avec sa mère au Cap Ferret. Pas facile de s’intégrer au groupe quand un fossé plus large qu’une mer vous sépare des autres. Si Justine, l’héroïne, a les reins solides, ses nouveaux amis ont quelques longueurs d’avance sur elle. Ils s’y entendent comme personne pour brouiller les pistes. Meurtre(s) ou accident(s) ? Si la pesanteur de l’argent rôde, elle se fait plus lourde encore quand la réputation des fils de famille prend l’eau.
Points forts
Il y a des livres qui, d’emblée, ont la saveur du soleil. Ils sentent à plein nez les vacances, le sel marin, les ados impossibles face aux parents verrouillés dans leurs certitudes. Derrière la toile de fond du Cap Ferret, le danger est en embuscade. Présent dès les premières pages, on le guette sans comprendre qu’il aura l’imprévisibilité des marées : celles qui brisent les vies plus que les maisons. Dans un style court, haletant, les bonheurs s’épuisent dans des chapitres qui, parfois, ont à peine une page. Tout y est pourtant dit : la cruauté et le silence, les secrets qui étouffent l’âme, les bras qui ne savent pas s’ouvrir quand il le faudrait. Le froid et le chaud soufflent sur des générations qui se croisent, répétant sans l’avoir voulu cassures et coups de foudre.
Quelques réserves
De temps à autre, les sauts du passé dans le présent et vice-versa jouent à la marelle. Un peu trop mais ... la tension narrative se maintient, alors on oublie !
Encore un mot...
Comment n’aimerait-on pas Les indifférents ? Ce roman a le parfum des étés qu’on voit filer à toute vapeur et ce goût des illusions qui ont la peau dure. Balayés par les tornades, les cuites décapantes et les hallucinogènes, les ados font froid dans le dos mais quoi qu’ils risquent, on les suit, fascinés par leur capacité à sortir la tête hors de l’eau.
Une phrase
- "Elle vivait ça en silence. Invisible et traquée en même temps. Le type qui l’avait agressée était peut-être près d’elle tous les jours. Dans les couloirs, en face d’elle, sur la piste d’athlétisme ; un type qui peut-être l’encourageait sur la piste de départ avant le coup de sifflet. Il n’était nulle part et partout. Un voisin, un copain d’enfance, celui qui ramassait les cerises dans le jardin quand leurs parents prenaient l’apéritif sur la terrasse."
- "On se retrouve là, ensemble, à marcher dans le fracas. Les Indifférents ne se parlent plus beaucoup mais ils essaient. Ils veulent oublier l’année compliquée. Enterrer la hache et la guerre au fond des vagues toutes entières."
L'auteur
Julien Dufresne-Lamy a trente ans et derrière lui quatre livres : Dans ma tête, je m’appelle Alice (Stock, 2012), Mauvais joueurs (Actes Sud, junior, 2016), Deux cigarettes dans le noir (Belfond, 2017), Boom (Actes Sud junior, 2018).
Commentaires
J’ai surfe sur le livre pendant 200 pages . La fin est meilleure . La finesse des portraits est enfin là . On sort des clichés sur le bassin d.arcachon . Je suis native de cette région . Aussi je suis dérangée par la famille Castillon qui est inspirée par des locaux connus .. monsieur Lamy pouvez vous m.expliquer comment ce personnage local influent vous permet la parution de ce livre ,,,??? Vous avez eu un sacré culot de vous en inspirer !!!
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