Le Testament breton
Parution le 7 avril 2022
154 pages
16 €
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Thème
Confiné en Bretagne lors de la pandémie, l’auteur en profite pour effectuer un grand retour en pays breton avec ses senteurs, ses forêts, ses rivières et nous raconte ses souvenirs, l’ensemble empreint de poésie.
Points forts
- La mise en avant de la dangerosité de la mer, si calme un instant et déchaînée l’instant suivant, qu’on ne peut apprivoiser. De même, le vent est à craindre avec ses bourrasques soudaines et violentes. Ces excès climatiques entraînent bien des désordres dans la vie quotidienne des habitants.
- La description des forêts absolument magnifiques dans cette contrée, profondes et verdoyantes.
- L’intensité de la rêverie et de l’imaginaire, l’espèce d’hypnose ressentie devant un feu de cheminée donnant un aspect magique à ces flammes dansantes.
- Dans cet univers chrétien par excellence, même si le culte des morts s’est appauvri, il y a un nombre phénoménal d’églises et d’abbayes qui rappellent la notion du sacré chez ce peuple de marins. Ceux-ci, fiers et farouches, ont appris à s’adapter aux dangers de la mer, du feu, du vent.
Quelques réserves
- On s’attend au récit d’une flopée de légendes. Las, à part une suggestion sur la ville d’Ys engloutie, on reste sur sa faim. Même la forêt de Brocéliande, Tristan et Iseult, ne sont pas évoqués.
- De même, ce testament breton est en fait une louange à cette région enchanteresse et à ses habitants.
Encore un mot...
Ce livre est un hommage vibrant rendu à la Bretagne, ses forêts, ses landes, ses menhirs, ses innombrables églises, ses pardons, processions extrêmement suivies, et ses rituels immuables. L’auteur entend conserver l’identité profonde de cette région regroupant le monde celtique. La poésie est omniprésente tout au long de cet ouvrage.
Une phrase
(Page 74, qui résume les sentiments de l’auteur sur son pays :)
« C’est un beau mot, puissant, évocateur, j’aime le prononcer en silence, il n’est pas indispensable que ses sonorités franchissent la barrière de mes lèvres. Il désigne une sorte de royaume, un monde clos, avec sa pulsation, son rythme, sa circulation intérieure, loin, très loin d’une certaine réalité qui déçoit toujours. Très tôt, je m’y suis établi comme chez moi, j’ai choisi de vivre dans l’imaginaire. »
L'auteur
Philippe le Guillou est romancier et essayiste. Il a écrit d’innombrables livres dont une majorité font référence à son pays breton. Ainsi, il a publié chez Gallimard Les Sept Noms du peintre (1997) qui a obtenu le prix Médicis, Les Marées du Faou (2003), Fleurs de tempête (2008), Les Années insulaires (2014), La Route de la mer (2018) et Le Roman inépuisable (2020).
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