Le Sans Maître

Très bon roman... forêts bretonnes, mythes celtiques et amour au XVIII°siècle sous la Régence
De
Virginie Caillé- Bastide
Editions Héloïse d’Ormesson,
255 pages,
19 euros
Notre recommandation
4/5

Infos & réservation

Thème

Un hobereau breton, plutôt social pour le XVIII°siècle, passe son temps entre chevauchées endiablées et la bibliothèque copieusement fournie héritée de son père. Dans les forêts profondes et mystérieuses entourant son domaine il rencontre un druide et une jeune noble libre et insolente. Poussé à fuir son confort par une accusation d’assassinat ourdie par l’Eglise, il va séjourner dans la forêt et, dans une sorte d’errance initiatique avec l’aide du druide et de la jeune fille, découvrir la sagesse, la fraternité et l’amour.

Points forts

- les descriptions des paysages (mer et forêts )

- Les conditions de vie de la société rurale du XVIII° siècle  et les différentes couches sociales.

- L’écriture fluide, le vocabulaire varié.

Quelques réserves

- La rédemption subite du sacristain Philibert est  traitée à mon avis un peu trop rapidement .

- Pour un non initié, la doctrine du druidisme aurait mérité d’être plus simplement expliquée ce qui crée une confusion entre rêve et réalité (peut être voulue ?).

Encore un mot...

Livre facile à lire et très bien écrit avec des personnages attachants et parfois truculents.  Ce livre m’a souvent évoqué le film Que la fête commence de Bertrand Tavernier qui se situe à la même époque et met en scène les trois ordres qui en constituaient la société.

Une phrase

“Après avoir réfréné les ardeurs de son cheval à travers la forêt qui bordait son domaine, évitant savamment les pièges végétaux composés de branches basses, racines traîtresses, plaques de mousse et flaques invisibles, il était parvenu sans trop d’encombres jusqu’à la lisière de l’immense plage…”

“Le fort coefficient de marée avait laissé la grève orpheline de vagues, du moindre mouvement de ressac, et la mer s’était retirée si loin qu’elle semblait avoir disparu d’un horizon que l’on ne devinait encore point…”

L'auteur

Après un premier roman Le Sans Dieu qui traite avec brio, de la flibuste dans les Caraïbes, Virginie Caille-Bastide, bretonne et lorientaise de 58 ans publie avec Le Sans Maître son deuxième roman très fortement influencé par ses origines, la société sous la Régence et les mythes celtiques.

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