Le mariage de plaisir

A fait mieux

Tahar Ben Jelloun

Editions Gallimard - 261 pages

Notre recommandation

2/5

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Thème

Définition du "mariage de plaisir ": dans l’islam, il est permis à un homme qui part en voyage pendant de long mois de contracter un mariage à durée déterminée, pour ne pas être tenté de fréquenter les prostituées.

Amir, commerçant prospère de Fès, épouse par un mariage de plaisir, lors de ses voyages, Nabou, gab une peule du Sénégal ; mais l’amour vient contrarier sa vie bien organisée auprès de sa femme blanche et de ses enfants . Il décide alors de retourner à Fès avec Nabou, qui devient sa deuxième épouse et qui lui donne des jumeaux : un noir et un blanc.

Le racisme s’installe dans la vie d’Amir et de sa famille.

Devenus adultes, les jumeaux suivent des chemins différents.

Points forts

- Une écriture facile et agréable à lire.

- Une découverte intéressante de l’histoire du Maroc.

Quelques réserves

Un air de déjà vu, pour pas mal de choses.

Encore un mot...

Le début du livre se lit comme un conte, avec le charme et la douceur des premiers livres de Tahar Ben Jalloun. Fidéle à lui-même, il nous entraîne vers son Orient .

Puis s'installent l’intégrisme, le racisme, l’intolérance, de manière agressive. Le tout décrit sans grande originalité. L'avenir est-il aussi sombre?

Une phrase

Ou plutôt, un court extrait (pages 152 / 153):

"Depuis la naissance des jumeaux, Amir avait pris conscience d’une réalité qu’il voyait de loin jusque-là parce qu’elle ne le concernait pas. Le racisme était bien installé dans les mentalités de tous, des riches comme des pauvres, des gens de Fés comme de ceux des autres villes. Pourtant la population marocaine n’était pas entièrement blanche. Il y avait certes des descendants d’esclaves qui vivaient, notamment dans le sud, et qui occupaient des postes subalternes. Les plus méritants étaient choisis pour faire partie de la garde royale. Le roi avait donné l’ordre que cette garde particulière soit uniquement composée de Noirs. Preuve éclatante d’un racisme presque inconscient qui n’offusquait personne à part évidement les victimes. Mais personne ne bougeait, personne ne réagissait à cet état de choses dans un Maroc encore sous protectorat, à la veille de l’indépendance".