Le huitième soir
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Thème
L'histoire d'un jeune homme qui s'engage dans la guerre avec ses rêves, son désir de se trouver, d'être utile.
Il se retrouve au cœur d'un conflit dont il n'a pas mesuré l'étendue...
L'Indochine, sa cruauté, l'enfer de Dien Bien Phu.
L'amitié aussi, chaque être se révèlant dans sa vérité devant l'indicible.
« Huit jours » ... Les derniers, la mort inéluctable se profile... Il note tout, une sauvegarde pour laisser une trace ?
Les souvenirs reviennent : l'accident qui l'a laissé brisé pendant deux années, la mort de sa mère, le premier chagrin, femme courageuse, exemplaire.
Son amour de jeunesse, celle qu'il aurait dû épouser, qui l'a laissé affronter ses démons. Pauline, croisée à Hanoï, qui sera son repos du guerrier, un peu de légèreté, pour quelques heures comptées.
Au cœur de l'enfer, il trouve le courage d'affronter le destin en toute lucidité, face à l'absurde.
Points forts
- Une fiction ? Un récit tellement réel au cœur d'une guerre particulièrement cruelle et meurtrière. Les enfants et les petits enfants de ceux qui n'ont pas eu la chance d'en revenir, ceux dont les pères ont survécu silencieux le plus souvent et meurtris à jamais, comprendront ce que que le mot « Dien Bien Phu » signifiait..
Ceux qui ne connaissent pas cet épisode de notre histoire découvriront ce qu'était « l'engagement » au sens le plus noble du terme. - Tout est dans la « grâce » de l'écriture d'Arnaud de la Grange. Ce qui pourrait n'être qu'une triste histoire de guerre prend une autre dimension.
Il y a « curieusement » de la légèreté, du romantisme, de la poésie, de l'espoir.
Une belle leçon de courage, on se laisse emporter.
Quelques réserves
- Je n'en vois aucun.
Encore un mot...
« Voyage au bout de l'enfer » : Dien Bien Phu.
Vraiment, un très beau livre.
Une phrase
Ou plutôt quatre:
- « Je suis ici parce que j'ai lu Loti et que la France m'ennuie »
- « Je pense à ce supplice chinois celui des « cents morceaux ». Le bourreau écorche, découpe avec la science minutieuse du chirurgien.
Il sépare les membres, retire les parties en conservant le plus longtemps possible le supplicié en vie. Notre corps chaque jour est amputé de ses organes, de ses muscles mais on laisse son cœur palpiter. Encore un peu « la mort languissante » disaient nos chinois raffinés ». - « L'après-guerre pour moi ce mot n'a pas de sens et j'en suis seul responsable, j'ai été parachuté, si loin de tout cela. Le visage d'une femme aimée, laissée des milliers de kilomètres derrière moi s'imprime dans le ciel d'Asie. Cela fait bien longtemps que je n'ai pas reçu de lettre. S'est-elle lassée de l'attente et du doute ? S'est elle ouverte dans d'autres bras à ces torrents de vie ?
Et Pauline qui ne s'étonnera de rien quand on lui apprendra. Elle reprendra son chemin au bras du laborantin de l'Institut Pasteur.
J'en suis sûr il est plus dur de mourir au mois de mai. » - « Le monde brise chacun d'entre nous après quoi beaucoup sont plus forts à l'endroit des fractures ». Ernest Hemingway, « L'Adieu aux armes »
L'auteur
Ecrivain, journaliste, reporter de guerre, Arnaud de la Grange est né en 1966.
Il a travaillé au Secrétariat Général de la Défense Nationale. Et couvert de nombreux conflits : Afghanistan, Irak etc.. Correspondant au Turkestan chinois pendant 5 ans, il écrira « Les Vents noirs ».
Il est aujourd'hui Directeur de la rédaction du Figaro.
Il a publié :
Nouvelles afghanes en 2003
Irak année zéro (récits) en 2004
Mondes rebelles en 1996
Les guerres batardes
Les vents noirs en 2017 ( Prix Jules Verne 2018)
Et, donc, Le Huitième Soir
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