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Thème
Il ne parle pas, n’a pas de nom: le Garçon est un enfant sauvage, élevé par sa mère en ce début du XX ème siècle, dans une forêt au sud de la France.
Lorsqu’il devient orphelin, le Garçon prend la route, ne connaissent rien du monde ni des hommes.
Ces voyages l’emmènent vers un hameau et ses habitants où il devient ouvrier agricole, pour le lit et le couvert. Puis Barbek, l’ogre des Carpates, saltimbanque itinérant, l’apprivoise et lui apprends la vie parmi les hommes.
Emma lui fait découvrir l’amour charnel et la musique, en étant, à la fois, pour lui, une mère, une soeur, un amante.
Il connait alors le bonheur, mais, en 1941, l’effroyable carnage de la guerre, à la quelle il participe, lui montre la folie des hommes dans ce qu’ils appellent la civilisation.
D’autres découvertes humaines à travers le monde jalonneront sa vie.
En somme, une histoire d’homme à la découverte des hommes et des civilisations.
Points forts
- Une écriture très personnelle.
- C'est un roman puissant, qui fait réfléchir.
- Beaucoup de poésie et de tendresse.
Quelques réserves
Si il faut vraiment dire quelque chose :
- Une petite longueur en fin de roman.
- Ames sensibles, s’abstenir.
Encore un mot...
Le regard de ce Garçon muet sur notre civilisation, est froid , émerveillé et effrayé.
Mais son besoin d’apprendre et sa naïveté ne vont jamais s’éteindre malgré les drames et les joies qui l’accompagnent.
Ce roman puissant, sensible, sensuel et violent nous interpelle sur ce que nous sommes dans ce monde dit civilisé.
"Le Garçon" est une fable, un conte sur un itinéraire de vie qui, au fond, pourrait être la nôtre: dure et tendre à la fois.
Une phrase
"Bien plus avancée en âge Emma ne possède pas davantage d’expérience que le garçon. C’est ensemble qu’ils découvrent et explorent. Apprentissage empirique d’abord: touchant et goûtant et sentant- et le garçon comprend maintenant les conseils de l’ogre- et écoutant et observant et pratiquant souvent trois ou quatre ou cinq fois d’affilée et plus de cent, plus de mille au fil du temps. Point de réticence. Point de restriction. De concert ils apprennent et ils apprennent vite.
Chercheurs résolus, cobayes volontaires. Maitre et disciple tour à tour. Compagnon de fortune. Ils s’instruisent mutuellement quelle joie ils ont à combler leurs lacunes et leurs trous.C’est de la bonne et noble matière qu’ils creusent, qu’ils façonnent, de la glaise souple et malléable, élastique à souhait. Ils font , défont, refont. Forts d’une curiosité sans bornes et de cette faim de loup, qui semble insatiable.
Et c’est là que quelques-uns, toujours les mêmes, pharisiens et pisse froid, ne pourront s’empêcher de demander d’une voix aigrelette si cette quête n’est pas sans fin, vouée à une éternelle insatisfaction, un échec pour les siècles et les siècles, du type Sisyphe et consorts, à qui et à quoi l’on objectera et alors? tant pis, tant mieux, auraient-ils , foutredieu, quelque chose de plus exaltant à proposer que cette recherche éperdue de la jouissance pour remplir le vide insondable de leur misérable existence? Si tel est le cas qu’ils le fassent savoir."
L'auteur
Marcus Malte est né à la Seynes sur mer, il est l’auteur de plusieurs romans policiers, et d’ouvrages pour enfants.
Avec "Garden of love", il remporte en 2007 le prix des lecteurs de ELLE.
Pianiste, il joue dans un groupe de jazz.
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