Le Château des Rentiers
Août 2023
215 pages
19,50€
Infos & réservation
Thème
L’auteure en vieillissant voudrait réaliser un projet fait jadis avec ses amis : vieillir tous ensemble sous le même toit, comme ses grands-parents juifs d’Europe Centrale avaient pu le vivre dans cet immeuble de la Rue des Rentiers. A partir de ce rêve, l’auteure revient sur sa vie, ses parents, sa jeunesse.
La mort des parents fait forcément resurgir des pans de notre enfance, des récits de leurs propres enfances. Des images, des instants reviennent généralement à notre insu. Agnès Desarthe passe d’un souvenir à l’autre, de la vie de ses grands-parents marquée à jamais par l’Holocauste à sa propre enfance et jeunesse.
Points forts
Agnès Desarthe sait écrire et son style fluide et élégant nous entraîne facilement le long de ces 200 pages.
Quelques réserves
On ne ressent pas vraiment une construction logique tout au long du livre. Les souvenirs reviennent au fur et à mesure, décousus, sans lien entre eux et tout ça donne une impression un peu brouillonne qui nous laisse sur notre faim.
Encore un mot...
Quelle déception. Partant de l’histoire de ses grands-parents on pouvait s’attendre à une fresque sur les habitants de cet immeuble de la Rue des Rentiers avec leurs anecdotes. Hélas, l'auteure les quitte vite pour parler d’elle et principalement d’elle.
Une phrase
« La phrase interrompue se termine d’elle-même : où les souvenirs deviennent…une rente.
Et je comprends.
Les souvenirs sont à présent ma rente. Je vis autant du présent que je me nourris du passé. Les années s’amenuisent, qu’importe ? Plus le temps qui me reste à vivre diminue, plus ce que j’ai vécu enfle et prospère. Je renverse l’iceberg » Page 214
L'auteur
Agnès Desarthe est née en mai 1966 à Paris. Formée à l’Ecole Normale supérieure de Fontenay Saint-Cloud, elle est l’auteure de 14 romans dont l’inoubliable Mangez-moi (Editions de l’Olivier, 2006).
Elle a obtenu de nombreuses récompenses littéraires.
Commentaires
Belle écriture; l’idée originel du roman était prometteuse mais malheureusement on se perd dans des digressions assez ennuyeuses.
Ajouter un commentaire