L'Architecte du Sultan

De
Elif Shafak
Editions Flammarion - 464 pages
Notre recommandation
4/5

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Lu
par Culture-Tops

Thème

A Istanbul, au XVI ème siècle, le jeune Jahan débarque dans cette ville grouillante comme cornac improvisé d'un magnifique éléphant blanc, qu'il est chargé d'offrir au sultan Soliman le Magnifique. Il se retrouve au palais, perdu au milieu des dompteurs, des courtisans, des eunuques, dans un monde de découvertes et d'intrigues où, grâce au fruit du hasard, il attire par sa curiosité et son intrépidité l'attention de Sinan, l'architecte impérial, qui va le prendre sous son aile, le faire grandir, en le considérant rapidement comme un de ses meilleurs apprentis.

Points forts

- L'imagination envoûtante d'Elif SHAFAK au service de faits historiques car Sinan a porté pendant de très longues années l'architecture ottomane à son apogée, du temps de Soliman le Magnifique, puis de Selim après lui et de Mourad, en construisant mosquées (entre autre la magnifique mosquée Suleymanye), ponts, écoles, hôpitaux, hammam etc... C'était non seulement un grand architecte mais aussi un homme d'une grande sagesse qui fleurit tout au long du livre. - Beaucoup d'humanité et de magie dans un univers grouillant et féroce où se côtoient toutes les religions et les gitans, que tout le monde veut éviter et qui sont pourtant un appui incontournable. L'amour rôde en la personne de Mihrimah, la fille du sultan, qui fait rêver Jahan. La solidarité des apprentis autour de Sinan, leur maître "paternel", est une école de vie, de travail et d'humilité; et l'attachement de Jahan pour Chota l'éléphant blanc est pilier de fidélité. - La magie d'Istanbul agit à plein, tous les ingrédients sont là : personnages, sentiments, rivalités, couleurs, odeurs, dédales des maisons et des rues... on plonge et on se perd avec délice ....

Quelques réserves

- Beaucoup de détails nourrissent la magie de ce roman qui s'apparente souvent à un conte; donc, quelques longueurs. - Quelques maladresses dans la traduction. - Il faut aimer Istanbul et être sensible au charme de l'Orient pour s'immerger complètement dans ces 464 pages. Mais ceci, c'est une histoire de goût, pas vraiment un point faible...

Encore un mot...

Après le succès de LA BATARDE D'ISTANBUL, Elif SHAFAK nous offre ici encore un très bon livre, documenté, érudit où l'imagination a aussi toute sa place.

Une phrase

Parole de Sinan à ses apprentis : "S'ils (les hommes et les outils) ne servent pas, le fer rouille, le bois s'effrite, l'homme tombe dans l'erreur. Nous devons travailler".

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Un voyage envoûtant dans la Turquie du 16°siècle.

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