L’Anomalie
333 p. - 20 euros
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Thème
Que peuvent avoir de commun un tueur à gages, un écrivain déçu, une avocate noire pugnace, un pilote de ligne atteint d’un cancer, un architecte sexagénaire amoureux d’une jeune chef-monteuse, un chanteur nigérian homosexuel et une petite fille attachée à sa grenouille ? Ils ont vécu ensemble une expérience traumatisante le 10 mars 2021 lors du vol Paris-New-York d’un Boeing 787, qui fonce dans un cumulonimbus, comme dans une muraille d’eau et de glace : c’est la tornade la plus violente de ces dix dernières années ! Après de monstrueuses turbulences et une chute vertigineuse, ils en réchappent miraculeusement. Mais le 24 juin 2021 se produit l’Anomalie : le même appareil et les mêmes passagers se retrouvent sur une base militaire dans le New-Jersey ! Cette réplique exacte va déconcerter aussi bien les dirigeants politiques que les scientifiques ou les autorités religieuses. Le monde entier s’affole. Malgré le protocole 42, mis au point par deux brillants mathématiciens, le mystère demeure. Et surtout l’invraisemblable se poursuit : les passagers de mars vont rencontrer leurs doubles de juin …
Points forts
- Une construction magistrale grâce à une logique implacable.
- Ce roman choral permet au lecteur d’entrer dans l’intimité de personnages variés, fort bien incarnés et attachants.
- Le thème du double est exploité d’une manière aussi réaliste que surprenante. Chacun se trouve confronté à son passé, à ses rêves, à ses secrets. D’ailleurs l’auteur s’amuse à évoquer son livre et, peut-être lui-même, à travers une mise en abyme en forme de clin d’œil.
- De nombreuses références culturelles citées sans aucune lourdeur et des critiques de nos comportements glissées avec une ironie mordante.
Quelques réserves
Je n’en vois aucun.
Encore un mot...
Hervé Le Tellier nous propose un petit chef d’œuvre, en croisant les fils d’une intrigue millimétrée à partir d’une situation impossible et il suscite notre réflexion dans ce face à face en miroir, qui nous renvoie à la vérité de notre être profond. Il joue en virtuose avec les genres - policier, réaliste, fantastique -, les registres - sentimental, pathétique, ironique -, et les mots, grâce à une alliance rare entre une imagination folle et une rigueur implacable, servie par une écriture ciselée. Sélectionné par plusieurs jurys (Goncourt, Médicis, Renaudot, Décembre) ce roman particulièrement inventif mériterait un prix !
Une phrase
- Le petit monde de la littérature lui paraît un train burlesque où des escrocs sans ticket s’installent tapageusement en première avec la complicité de contrôleurs incapables, tandis que restent sur le quai de modestes génies. p. 25
- Un livre étrange, au rythme lancinant, qu’on ne peut lâcher … p. 80
L'auteur
Né en 1957, Hervé Le Tellier, après des études en mathématiques et en linguistique, est écrivain et journaliste. Membre de l’Oulipo à partir de 1992, il en est le président depuis 2019. Il a écrit et publié des romans, des nouvelles, des recueils poétiques et des pièces de théâtre, parmi lesquels on peut citer La disparition de Perek (1997), Assez parlé d’amour (2009), Les Contes liquides, Grand Prix de l’humour noir 2013, Moi et François Mitterrand (2016) et Toutes les familles heureuses (2017).
Le clin d'œil d'un libraire
LIBRAIRIE LA PROCURE. LA FOI DANS LES LIVRES. DANS TOUS LES LIVRES
On ne peut préparer et célébrer les fêtes de la nativité sans parler de la librairie La Procure, installée rue de Mézières à Paris, à l’ombre de l’église Saint Sulpice, il y a tout juste 100 ans. Plus qu’une librairie, La Procure c’est une marque symbole pour les catholiques, bien sûr, et une enseigne qui a essaimé partout en France et en Belgique, soit 33 établissements au total.
La Procure rayonne et illumine le monde de la culture et de la connaissance et pas uniquement chrétien, même si le secteur religieux représente 50% des ventes avec 50 000 références. Ici le contact avec le livre, a quelque chose, excusez- moi mon Père, de charnel. On prend on feuillette, on repose, on échange avec le libraire puis on se décide. Bref, on donne du temps au temps, l’amour du livre est palpable, la confiance instaurée avec le lecteur est sacrée.
Et voici Perrine, libraire à La Procure, très affairée et de bon conseil. Elle recommande un beau cadeau de Noël, qui vient de sortir : «Les Femmes dans la Bible» de Nathalie Nabert aux éditions Magnificat. Trente figures d’humanité, dans un style riche et profond. Personnages essentiels, ô combien. Au fait, Sainte Perrine, ou Pétronille vous connaissez ? Une grande patricienne romaine et martyre du 1er siècle, baptisée des propres mains de Saint Pierre.
La Procure, 3 rue de Mézières 75006 Paris – Tél : 01 45 48 20 25
Texte et interview par Rodolphe de Saint-Hilaire pour la rédaction de Culture Tops
Commentaires
Une grosse partie est plagia de la série TV Manifest ! pour un goncourt c'est pas top...
La 4ème de page est accrocheuse (vendeuse...), les 5 1ères pages aussi concernant le tueur à gages, ensuite Hervé le Tellier s'est fait plaisir, plaisir non partagé...
10 personnages décrits sur 5 à 6 pages après donc évidemment pas le temps de s'y attacher et d'être concerné par eux
Il recommence plus tard avec 11 interviews qui n'apportent pas grand chose
Et la fin est tout simplement bâclée
1 idée intéressante, celle du double très mal mise en valeur
et le prix Goncourt étonnant....
Pour préciser mon commentaire
10 personnages décrits, 5 à 6 pages CHACUN à la suite, quand vous êtes au 8ème, vous vous rappelez du 2ème ???
un étonnant plagiat de la série manifeste que les jury du Goncourt ont feint d'ignorer ? 😁
"L'Anomalie", ou comment la montagne accoucha d'une souris... Tout ce suspense, tout cet effort (cet effet?) mis construire une situation internationale inextricable, pour dénouer le tout par une fin facile et sans aucune inventivité ??? De qui se moque-t-on chez Gallmard et à l'Académie Goncourt?
Je n'ai qu'un mot: "nul", écrit par un écrivaillon qui a l'outrecuidance de refuser l'appellation de roman de science-fiction . Quel mépris! Dire qu'il a reçu le prix Goncourt. Je l'ai lu jusqu'à la fin et j'ai eu alors la certitude d'avoir déjà lu pareille histoire.
La définition du prix Goncourt est à ce titre édifiante : “Le meilleur roman d’imagination dans son fond et dans sa forme.” Le premier roman qui l’a reçu fut, en 1903, un roman de science-fiction, Force ennemie de John-Antoine Nau. Aussi, je ne comprends pas la suffisance de ce mauvais écrivain de la "littérature dite blanche", car il ne veut surtout pas être confondu avec les auteurs se réclamant de l'Imaginaire. Il me fait penser à ma professeur de français de lycée qui n'avait que mépris pour la la littérature populaire et pour la classe ouvrière. Son roman est mauvais, mal écrit, bien loin du "Maître du haut château" de Philippe K. dick et de nombreuses nouvelle de Matheson.
Livre totalement insipide.
Le Goncourt est surprenant !!!
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