La mère morte
297 p.
20 €
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Thème
Avoir comme mère une femme célèbre, écrivaine à succès, sûre d’elle, pleine d’esprit et aussi crainte qu’aimée ne facilite pas tout. Régnant sur une famille plusieurs fois recomposée, Benoîte Groult, mère de l’auteure, avait décidé une fois pour toutes qu’elle ne vieillirait pas comme les autres. Sa lente descente aux enfers porte un nom connu de tous : la maladie d’Alzheimer. Elle en niera l’existence puis sombrera peu à peu dans une déchéance physique qu’aucun de ses proches n’avait imaginée. Comment y fait-on face ? En aimant, en donnant de soi, en se révoltant, en priant aussi pour que sa mort arrive enfin et la libère, elle et les siens, de cette non-existence encore nommée la vie.
Points forts
Voir ceux que nous aimons s’acheminer vers la mort nous fait mesurer l’amour que nous leur portons. Leur mort nous mutile. Quand elle se fait lente, insoutenable, ce que nous avions aimé d’eux s’évanouit jour après jour : la force, le langage, l’esprit, la vie, l’intolérance, les défauts, la complicité, rien n’existe plus que les souvenirs déchirants d’un temps révolu. Si le corps aimé est encore là, la vie s’en est allée faisant de nous des spectateurs révoltés par l’injustice. Que Blandine de Caunes ait eu la force d’écrire ce livre relève du défi. Face au déclin puis à la mort lente de sa mère, celle de sa fille tuée dans un accident d’auto à trente-six ans rompt brutalement le sens même de la vie. L’injustice révoltante d’un double attentat nous fait soudain face : ce n’est plus ce qui arrive aux autres qui nous atteint mais ce qui, demain, pourrait survenir dans notre propre vie.
Quelques réserves
Je n’en vois aucun.
Encore un mot...
Voilà un livre vrai, dur, insoutenable et magnifique. Une ode à la vie qui bouleverse par son honnêteté, sa violence et la vérité qui traverse chaque mot comme autant de poignards. On en ressort sonné comme si nous-mêmes, lecteurs, faisions partie de cette famille.
Une phrase
“Aujourd’hui, je ne supporte pas que ma mère soit vivante – et dans quel état – alors que ma fille est morte. Moi aussi, comme Zélie, je lui en veux. J’ai l’impression que je n’ai plus de chagrin pour maman …en même temps, je voudrais tant qu’elle soit là, présente, aimante, protectrice, comme elle savait si bien l’être. Je voudrais tant me blottir contre elle et redevenir son bébé.”
L'auteur
Blandine de Caunes a fait carrière dans l’édition. Elle est l’auteure de L’involontaire (Stock, 1976). Une nouvelle édition de L’involontaire chez Libretto a été faite le 3 janvier 2020. Blandine de Caunes a établi et préfacé le Journal d’Irlande, carnets de pêche et d’amour de sa mère, Benoîte Groult (Grasset, 2018, livre de poche janvier 2020).
Commentaires
Ok sur vos points positifs
Une énorme gene trop présente de People de besoin de montrer le capital intellectuel financier
Les gens connus.bref un manque énorme de modestie.limpression d'être une famille au dessus des autres.
Montrer et encore montrer comme bcq de bourgeoises le font..dommage avec une mère féministe et semble til de goooche
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