La maison dorée
Traduit de l’anglais par Laura Derajinski
Parution en mars 2023
459 pages
24€
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Thème
C’est la suite de Miniaturiste (lien de la chronique sur Culture-Tops en bas de page).
Nella, maintenant veuve, vit avec Otto, l’ancien secrétaire de Johannes, et Cornelia la domestique. Ils ont élevé ensemble Thea la fille d’Otto et de Marin morte en la mettant au monde. C’est une très jolie métisse qui fête aujourd’hui ses 18 ans. Malgré l’affection dont elle est entourée, elle aimerait qu’on la traite plus en adulte. En effet, elle est passionnément amoureuse du beau Walter peintre de décors de théâtre. Ignorant tout de cette passion, Nella projette de la marier avec un jeune et riche avocat pour redorer le blason de la famille mis à mal par la disgrâce de Johannes. De plus, Otto a perdu son emploi. Thea va se trouver l’objet de chantage et Otto va rencontrer un agronome qui lui proposera de se lancer dans la culture des ananas. Pour ce faire, ils ont besoin des terres de Nella et celle-ci refuse catégoriquement.
La jeune Thea trouve sur le seuil de sa porte des miniatures correspondant à sa vie : d’abord Walter, puis une maison dorée dont la porte reste fermée. Et plus tard un ananas.
Points forts
- Le récit gagne en intensité tout au long du livre.
- On retrouve l’amour du théâtre.
- Les personnages sont bien décrits avec leurs soucis et surtout leurs secrets. L’amour qu’ils portent à la jeune fille ne s’exprime pas de la même façon pour tous les membres de la famille.
- La société puritaine des Bataves sert de décor et d’ambiance à ce récit.
Quelques réserves
L’identité de la miniaturiste et surtout les secrets qu’elle détient restent pour le lecteur un mystère.
Encore un mot...
Comme dans son précédent ouvrage, l’auteur nous invite à une réflexion sur la vie telle qu’on la rêve et celle que l’on doit accepter. Les rêves de Thea et ceux de son père ont-ils une chance d’aboutir ?
Une phrase
- « Otto, nous avons beau vouloir la garder près de nous, Thea ne peut pas rester dans cette maison à gâcher ses vingt ans, ses trente ans, ou plus encore. Et cela pourrait arriver, compte tenu de la couleur de sa peau et de l’état de nos finances. » page 109
- « Elle tient cette personne dans la paume de sa main. Qu’il est étrange de rencontrer enfin sa mère, quand elle ne peut plus parler et que Thea ne peut pas prendre le risque de s’exprimer au-delà d’un chuchotement, toutes deux enfermées dans une catégorie différente de silence. Thea contemple la poupée, constatant la qualité des détails, la finesse, le potentiel vibrant dans chacun de ses membres, des particularités communes à la poupée de Walter. » page 212
L'auteur
Jessie Burton est une écrivaine britannique née en 1982. Elle a étudié à Oxford puis dans une grande école de théâtre. Son premier roman Miniaturiste (2014) a obtenu un grand succès. Ce livre-ci en est la suite. Elle a aussi publié chez Gallimard Les filles au lion en 2017 et Les secrets de ma mère en 2019.
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