Infos & réservation
Thème
Un père et son fils se retrouvent dans la maison de vacances, à l'initiative du père. Il veut tenter de "repartir du bon pied" dans sa relation avec son fils après la mort de la mère, tant aimée, mais morte de trahison et d'abandon par son mari. Huis-clos dans la torpeur de l'été; la paresse, l'inertie et la fausse indolence du fils qui veut échapper à l'emprise d'un homme, parangon d'égoïsme et prédateur, qui ne s'est jamais intéressé à lui. Puis arrivée d'un jeune couple dans la maison d'à côté, chronique d'un drame annoncé, et organisation d'une tragédie inéluctable .
Points forts
1 - L'écriture "choc", au scalpel; des phrases brèves et incisives, sans concession, et pourtant tellement pleines de nuances et de violence contenue. Des chapitres courts qui ne laissent aucun répit au lecteur. L'auteur nous entraîne, on est obligé de suivre...
2 - La description des faux-semblants de bonheur, parfois factices, de l'été, avec une sorte de mélancolie qui se transforme au fil des pages en résistance imbattable et implacable du fils, qui veut venger sa mère: la tension monte; l'évitement d'abord, puis l'affrontement gronde avant d'exploser; on est pris dans un engrenage dont on sait qu'on ne peut échapper et dont personne ne sortira indemne. Un pugilat par non-dits !
Quelques réserves
1 -Pour ceux qui aiment l'action, s'abstenir, car ce n'est pas l'histoire en soi que l'on retiendra mais bien l'orchestration du drame.
2 - La dureté du ton et des rapports père/fils : l'auteur évoque toujours "lui" et "moi" sans prénom; les prénoms sont réservés aux personnages extérieurs (qui jouent tous un rôle). Si l'on cherche à rêver ou s'évader, ce n'est pas ce livre qu'il faut lire....
3 - Le personnage de Jérémy qui n'apporte rien à l'histoire.
Encore un mot...
On aime ou on n'aime pas mais on ne peut pas rester indifférent.
Personnellement j'ai beaucoup aimé et je n'ai pas lâché ce livre, car Philippe Besson joue une partition de sentiments tout en nuance, retenue et violence contenue, en crescendo et avec maestria.
Ajouter un commentaire