La couleur du lait

De
Nell Leyshon
Editions Phébus - 176 pages
Notre recommandation
3/5

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Tarifs
17€
Lu
par Culture-Tops

Thème

En cette année 1831, Mary  a 15 ans. Malgré sa patte folle, elle endure la vie pénible d’une fille de paysan dans la campagne anglaise du Dorset au milieu de ses trois sœurs, de son grand-père grabataire et de ses parents. Dès les premières lueurs du jour, elle enchaîne les corvées de la ferme, jusqu’à ce que la nuit tombe enfin; et s’estime bienheureuse lorsque son père ne l’a pas rouée de coups pendant la journée.

Un beau matin, d’une heure sur l’autre, son père lui apprend qu’il l’a placée dans la maison du pasteur, pour servir son épouse malade. Dans cette demeure raffinée, elle découvre une nouvelle façon de vivre, avec un luxe auquel elle n’a jamais goûté et des valeurs qui lui sont complètement étrangères : la douceur et la bienveillance, avec sa nouvelle maîtresse; la culture, l’avilissement et l’humiliation, avec le pasteur.

L’apprentissage de la lecture et de l’écriture, dont elle est si fière, ne lui servira finalement qu’à écrire de sa propre main sa fatale destinée…

Points forts

-  Cette petite paysanne a beaucoup de bon sens et d’esprit. Ses réflexions  sont tellement franches et implacables qu’elles désarçonnent autant son entourage de l’époque que le lecteur d’aujourd’hui.

-  Les descriptions sont si bien imagées  et originales qu’elles nous font souvent sourire: «J’ai tiré la porte du poulailler et le coq a sorti le premier. Il paradait comme au défilé mais sans la musique »

Quelques réserves

Même si l’histoire se passe en 1831 et qu’elle nous est contée à travers une lettre que Mary nous écrit -ce qui explique un  français  plus qu’ approximatif-, ce n’est pas toujours forcément agréable à lire. Pas de majuscule après les points et un patois de paysan qui ne ressemble pas à grand chose.

Encore un mot...

Les deux vies de Mary nous émeuvent, bien sûr.  Mais dans l’échelle de l’horreur, on ne saurait à laquelle décerner la palme…

C’est vrai que le dilemme est "enthousiasmant"! Torture physique ou intellectuelle ?

Mais Mary n’a pas eu le choix, comme toutes ces femmes qui par leur courage ont réussi à faire marcher l’ascenseur social.

Sauf qu’à l’époque, il n’y avait ni électricité, ni ascenseur...

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