La beauté des jours
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Thème
Elle se prénomme Jeanne, a une vie rangée, « presque immobile ». Elle est mariée avec Rémy qui, chaque semaine, lui offre des macarons ; il veille à ce que les saveurs soient différentes chaque semaine mais qu’elles reviennent toujours selon le même ordre. Chaque jour, elle regarde passer le train de 18h01 et chaque été, ils partent en vacances à Dunkerque. Jeanne a connu aussi de grands bonheurs, comme la naissance de leurs jumelles ; elle qui travaille au guichet de La Poste vit aussi quelques petits travers, comme le divorce de la voisine Suzanne ou encore les manies agaçantes de son chef. Donc, la vie s’écoule, ça ressemble à un long fleuve tranquille. Ce qu’on appelle une vie ordinaire…
Et puis, il y a l’autre vie. Celle qui donne de la beauté aux jours. Depuis l’adolescence, Jeanne suit avec passion l’artiste serbe Marian Abramovic qui propose des performances « live » avec son corps comme objet expérimental dans de nombreux musées à travers le monde; elle lui écrit, lui confie : « Ce que vous faites me console de moi ».
Dans cette autre vie, Jeanne va croiser aussi Martin. Il fut son amour de jeunesse, perdu au bord d’une fontaine.
A la quarantaine, elle navigue entre l’ordinaire et l’aventure, le train-train et le frisson…
Points forts
- Le portrait d’une femme de 40 ans qui, en toute conscience, plutôt que le frisson de l’aventure, a choisi « la beauté des jours », celle de la vie qui va…
- L’écriture toute en émotion de Claudie Gallay qui, déjà en 2008, avec « Les Déferlantes », avait embarqué un grand nombre de lecteurs dans la contrée des sentiments ordinaires et enivrants.
- Un texte duquel transpire en permanence une belle sensibilité.
- La question posée au lecteur, à travers le personnage de Jeanne : qu’est-ce que le bonheur ? « Comme Abramovic, tourner jusqu’à plus d’essence. Ou bien rouler tout droit pour voir où ça la mène » », écrit Claudie Gallay
Quelques réserves
Des personnages un brin attendus, manquant, pour certains, de nuance et de profondeur…
Encore un mot...
Une femme tranquille, mariée avec un homme aimant, on appelle cela la vie qui va. Ou encore la réalité. Et puis, il y a l’autre vie. Vie rêvée, fantasmée, vie d’aventure(s). Sur un thème pourtant vu et revu, lu et relu, sans effet ronflant de style, Claudie Gallay livre un roman tout en émotion, avec une Madame Bovary du 21ème siècle. Un texte d’élégance et de grande sensibilité.
Une phrase
- « Le père voulait voir la mer. C'était son rêve. Il avait toujours remis à plus tard. Il ne faut pas reporter, les projets, les envies, celles de faire ou d'aller voir ».
- « Le bonheur, ça se croise, et à cette pioche, tout le monde a sa chance. Ça se croise mais ce n’est pas donné, et si on n’en prend pas soin, ça s’en va ailleurs et on ne sait pas où, chez d’autres, qui ne l’ont pas encore eu, ou qui le méritent mieux. Après, il faut attendre que ça repasse. Parfois ça repasse. Et parfois pas ».
L'auteur
Née en 1961 à Bourgoin-Jallieu (Isère), Claudie Gallay partage son temps entre l’écriture et son métier d’institutrice dans le Vaucluse où elle vit. Son premier livre est publié en 2000 par la maison d’édition Rouergue : « L’Office des vivants ». Suivront « Mon amour, ma vie » (2002), « Les Années cerises » (2004), « Seule Venise » (2004, prix Folies d’encre et prix du Salon d’Ambronay), « Dans l’or du temps » (2006) et « Les Déferlantes » (2008, Grand Prix des lectrices de « Elle »).
En 2010, elle rejoint les éditions Actes Sud chez qui paraissent « L’amour est une île » (2010), « Une part de ciel » (2013) et ce tout dernier roman, « La beauté des jours ».
Commentaires
En pleine lecture du livre, j'approche vers la fin, avec un pincement au cœur, ce roman qui me touche tant. Une belle écriture qui nous emporte dans les aventures, autant prévisibles qu'inattendues de ces personnages, attachants et remplis en émotion. Cette belle histoire a su réveiller ma corde sensible sur le sens de la vie, et nous rappelle à juste titre, qu'on en a qu'une..
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