Jour de ressac

Un cadavre au Havre et c’est toute la ville que l’on retrouve…
De
Maylis de Kerangal
Gallimard, collection Verticales
Parution en juin 2024
241 pages
21€
Notre recommandation
4/5

Infos & réservation

Thème

Un après-midi, la police du Havre lui demande de venir : ils ont trouvé sur un cadavre un billet de cinéma avec le numéro de téléphone de la narratrice. A partir de là, l’identification du cadavre va aller de pair avec les souvenirs de la narratrice de son enfance et de son adolescence au Havre. C’est autant l’histoire du Havre que celle de la narratrice.

Points forts

  • Le style : de longues phrases descriptives sans ennui.

  • Son amour de la mer.

  • L’histoire du Havre de sa destruction en 1944 à nos jours.

  • Tous les aspects de la ville sont pris en compte, le port et ses trafics licites ou illicites. L’immigration en partance pour la Grande Bretagne. La reconstruction.

  • Chaque fois que l'auteure aborde un sujet, elle le maîtrise en le détaillant. En particulier, le remplacement par l’IA des personnes comme la narratrice spécialiste des doublages.

  • Un premier amour (le cadavre pourrait-t-il être ce Craven de son adolescence ?)

Quelques réserves

Aucune réserve pour ce livre, publié à l'occasion du 80° anniversaire de la libération du Havre, qui vient d’obtenir le Prix Patrimoine 2024.

Encore un mot...

C’est un livre fourmillant de thèmes dont le principal est Le Havre, la mer, et tout ce qui gravite autour pour la narratrice dont on devine qu’elle a beaucoup de l’auteure.

Une phrase

  • « La jetée, au retour, ouvrait sur un paysage que saturait la bruine, un paysage qui s’étirait sur tout le front de mer, de la porte Océane au cap de la Hève  et portait vers l’extrémité ouest du littoral, jusqu’à cet endroit que l’on appelle à présent « le bout du monde ». Ainsi retournée, le vent dans le dos, et comme si la digue achevait de remplir son office, j’avais un autre point de vue sur ce qui m’arrivait, sur ce cadavre qui avait fait irruption dans ma vie : ce n’était pas un fait isolé, il prenait place dans un réseau de signes, il était un signe. » page 110

  • « Oui, j’y avais repensé. Qu’est-ce qu’il s’imaginait. Je n’avais pourtant fait que penser à ça depuis ce matin, mais y penser avait fini par prendre la forme d’une ville, d’un premier amour, la forme d’un porte-conteneurs ? »Page 189

L'auteur

  • Maylis de Kerangal est née le 16 juin 1967 à Toulon. Elle passe son enfance au Havre, fille et petite-fille de capitaine au long cours. Elle est l’auteur de nombreux romans dont Réparer les vivants qui a obtenu 10 prix littéraires, Naissance d’un pont (Verticales, 2010), Un monde à portée de main. 

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