Jeux de miroirs
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Thème
Un thriller psychologique, c’est tout simple quand s’y attelle un Roumain vivant en Grande-Bretagne. Mais ce n’est qu’apparence, qu’illusion…
Ça commence par les mots de Peter Katz, il est éditeur, il reçoit une longue lettre d’un certain Richard Flynn qui lui adresse un manuscrit inachevé. C’est le jeune homme, étudiant à Princeton, et son histoire avec sa colocataire, la blonde Laura Baines, étudiante en psychologie. Ils vont rencontrer le professeur Wieder, éminence de la psychologie cognitive, brutalement assassiné dans les dernières années 1980 et dont le meurtre ne fut jamais élucidé.
A la lecture du manuscrit, Katz est persuadé qu’il y a dans ces mots, dans ces phrases, des éléments cachés sur une affaire qui a passionné l’Amérique. Il est aussi persuadé qu’il tient là un futur best-seller et voudrait en savoir plus sur l’histoire mais l’auteur est décédé…
Alors, l’éditeur engage John Keller, un journaliste d’investigation et lui demande d’écrire la suite du manuscrit. Ca tombe bien parce que Keller cherche un bon sujet à se mettre sous la dent. Mais vite, il va être emporté par la tornade qui bouscule toute l’histoire, se retrouver face à des personnages aussi inattendus qu’étranges comme Roy Freeman, le flic ancien alcoolique qui cherche la vérité et la rédemption, « un personnage un peu tragique. Il est très honnête,… franc et ouvert », selon E.O. Chirovici.
Et les questions surgissent : et si la blonde Laura Baines était l’assassin ? et si les mystérieux travaux du professeur sur la mémoire et les souvenirs étaient à l'origine de son meurtre ? et si…
Points forts
-Dès le début de « Jeux de miroirs », E.O. Chirovici fait preuve d’une belle maîtrise dans la technique narrative.
-Autre force de l’auteur roumain vivant en Grande-Bretagne depuis 2012 : son immense et malin plaisir à placer, dans ce roman, les impostures et les fausses pistes.
-Dans ce livre de 320 pages et traduit dans 38 pays à travers le monde, E.O . Chirovici réussit le mix parfait entre « Le Maître des illusions » de Donna Tartt (1992) et « L’Ombre du vent » de Carlos Ruiz Zafon (2001).
-L’écriture aussi fluide qu’efficace, très imagée : « Je suis aussi peintre, et je pense que ça influe sur mon écriture, confie E.O . Chirovici. Ici, tout a commencé avec l'image très ordinaire d'un jeune homme qui rentre chez lui après ses cours et tombe sur sa nouvelle colocataire, une jeune femme blonde… »
Quelques réserves
Une intrigue machiavélique qui, pour certains, peut paraître un peu trop emberlificotée avec un meurtre, trois versions et encore plus de mensonges.
Encore un mot...
Un grand thriller psychologique, un formidable puzzle tout en subtilité. Ne reste plus, plaisir suprême, qu’à démêler le vrai du faux, la réalité de l’illusion...
Une phrase
- « Lorsque j’avais décidé de devenir écrivain, à la fin du lycée, je m’étais peu à peu forgé une conception du monde lugubre et empreinte de scepticisme, avec l’aide précieuse de MM. Cormac McCarthy, Philip Roth et Don DeLillo. Pour moi, un véritable romancier ne pouvait être qu’un triste sire solitaire, même s’il recevait de gros à-valoir et passait ses vacances dans des hôtels de luxe en Europe ».
- « Découvrir enfin la vérité au sujet d’une affaire qui vous a longtemps obsédé, c’est un peu comme perdre un compagnon de voyage- un compagnon bavard, indiscret et envahissant jusqu’à friser l’impolitesse, mais dont la présence vous est devenue familière dès votre réveil… »
L'auteur
Né le 11 mai 1964 à Fagaras, petite ville de Transylvanie (Roumanie), Eugen Ovidiu Chirovici est économiste, journaliste et écrivain. Il a grandi dans une famille hongro-germano-roumaine. Sur son site en anglais (www.chirovici.com), il confie : « J’écris depuis l’âge de 10 ans. J’ai fait différentes choses avant de décider, il y a trois ans, de devenir écrivain à plein temps ».
En 1988, il est diplômé de l’Académie d’Etudes Economiques de Bucarest, travaille ensuite comme économiste pendant deux ans dans sa ville natale. En 1992, il devient reporter financier pour le « Courrier National », un quotidien créé dans la foulée de la Révolution roumaine. De 2000 à 2002, il est « project manager » pour la chaîné télé B1TV. Dans les années 1990, il a travaillé pour BBC Romania et Radio Free Europe. Dans les premières années 2000, on le retrouve conseiller du Premier Ministre de Roumanie puis, pendant quelque temps, conseiller du Gouverneur de la Banque nationale de Roumanie.
E.O. Chirovici publie sa première nouvelle en février 1989 dans « Vatra », un magazine littéraire roumain, et son premier roman en juin 1991. Titré « The Massacre », le livre est vendu à plus de 100 000 exemplaires en moins d’un an. Il publie ensuite un autre best-seller, « A Commando for The General », un thriller politique situé en Italie.
A ce jour, il a publié onze romans dont ce tout récent « Jeux de miroirs » et cinq livres de non-fiction (histoire, économie et affaires étrangères).
Il a quitté la Roumanie en 2012 pour s’installer avec femme et enfants en Grande-Bretagne.
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