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Thème
Gerault est quinquagénaire, célibataire, gros, chauve, sans le sou et sans boulot…
En plus de tout ça, Gerault est pleutre… Car ce qu’il pense tout bas, il s’interdit de le dire tout haut. Et pourtant, Dieu sait que sa petite voix intérieure n’est pas tendre avec son entourage ! Car tout l’agace chez les autres : La « fausse » compassion de ses amis, le bonheur conjugal qui éclabousse sa propre solitude, la trop grande gentillesse de Françoise qui a l’horrible défaut d’être un gros boudin… Bref tout le monde l’excède, mais il se garde bien de leur dire. Pire, ses attitudes autant que ses paroles reflètent l’image de son exact contraire, celle d’un homme timide, bien élevé, discret, attentif, gentil…
Un humain fait de paradoxes, de colère, de dégoût qui nous fait rire par sa cruauté et sa drôlerie.
Points forts
- Le personnage de Gerault est tellement cynique et aigri qu’il en est presque caricatural. Pourtant, à travers son jugement souvent cruel, on retrouve parfois un fond de vérité qui nous faire sourire.
- A force d’imaginer le pire, Gerault s’aperçoit souvent qu’il s’est fourvoyé sur les intentions de son entourage. C’est surtout la fragilité du personnage, mal dans sa peau et dans sa vie, tenaillé entre l’envie et le rejet, qui nous émeut.
- Le décalage de la petite voix intérieure dont le lecteur est le seul confident est très amusante.
- La vieille mère acariâtre a un rôle clé.
Quelques réserves
- Les surnoms qu’attribue Gerault à tous ses interlocuteurs nous amusent dans un premier temps. Les répétitions peuvent vite devenir agaçantes.
- La fin. Peut être une note d’espoir, mais elle arrive trop brutalement.
Une phrase
160 pages qui passent comme l’éclair. Une écriture incisive, des formules très drôles avec un mélange de style étonnant, des dialogues dans le monologue, des pensées dans les paroles… Un peu de théâtre dans un livre ?
Tout ça est réjouissant et léger même si bizarrement le fond est triste et noir. Jolie performance !
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