De Profundis
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Thème
Le virus Ebola III ravage le monde. Bruxelles est plongée dans un climat apocalyptique, la population est décimée et rongée par la violence. Roxanne, une toxicomane sans état d’âme survit grâce à un trafic de médicaments frelatés. L’arrivée impromptue de sa fille qu’elle avait abandonnée à la naissance et élevée par son ex-mari, désormais décédé, va l’obliger à fuir cet enfer. Elles trouvent refuge dans une maison familiale isolée où elles devront vivre de manière ancestrale et seront confrontées à d’autres turpitudes humaines.
Points forts
- Le thème est très audacieux et on se laisse captiver par l’histoire jusqu’à la dernière page en dépit de l’ambiance suffocante.
- L’écriture est très percutante, le rythme est soutenu et on est atteint autant par les moments de tension que par les lueurs d’humanité, peu nombreuses toutefois.
- J’ai aimé l’être errant qui sillonne le roman et qui semble protéger les deux femmes.
- Même si l’on n’est pas adepte de ce genre de littérature, entre dystopie et fantastique, ce roman peut hanter une fois la lecture terminée. Il n’est pas anodin.
Quelques réserves
- J’ai été déçue par le personnage de Stella, l’étrange petite fille, dont on attend des comportements hors normes dans une histoire surnaturelle.
- Un peu trop de violence et de cruauté à mon goût. Ames sensibles s’abstenir.
Encore un mot...
Un bien étrange roman, au premier abord déroutant.
L’auteur nous immerge dans un monde effrayant, que nous espérons tous ne jamais connaître mais dont le spectre s’agite régulièrement : les pandémies, les cataclysmes, le fanatisme religieux et l’obligation de survivre dans des conditions rudimentaires. Elle soulève aussi les déviances de notre société et l’absence de scrupules de l’être humain, y compris quand le chaos survient.
Cet ouvrage surprend aussi par le lien qui se noue entre l’héroïne et la mystérieuse présence qui habite la maison abandonnée et retrouvée. Mais un peu d’émotion dans ce monde de brutes…
Finalement dans cette histoire, il n’est question que de survie et outre le climat anxiogène, elle nous emporte dans sa part de rêve et nous laisse troublés.
Une phrase
« Il y avait quelque chose d’autre dans la chambre. Comme si elles n’y étaient pas seules. Il y avait une sorte de…mouvement, plutôt de vibration infime, à peine plus sensible que celle de la peau quand elle attrape la chair de poule. Il y avait ça, cette chose en attente ». page 96
L'auteur
Emmanuelle Pirotte est scénariste. Son premier roman, « Today we live », a été primé (Edmée de la Rochefoucauld 2016) et traduit en dix langues. « De profundis » est son deuxième roman.
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