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Thème
Le destin de la belle Circé magicienne qui conquit le cœur d’Ulysse et dont la vie romancée et imaginée par Madeline Miller nous dévoile une personnalité aux pouvoirs plus humains que célestes. Portrait sensible d’une déesse aux prises avec ses sentiments humains. Condamnée à la solitude pour être trop libre, passionnée. Délicate peinture d’une irréductible amoureuse.
Points forts
Une légèreté stylistique.
Un découpage régulier par chapitre qui permet une lecture fluide et captivante
Quelques réserves
Je n’en vois aucun
Encore un mot...
Son terrain de prédilection : la mythologie et ses figures légendaires. Les héros sacrifiés sont les modèles qu’elle resculpte de son écriture si particulière. J’avais découvert Madeline Miller avec son précédent roman Le chant d’Achille. Elle imprime, à chaque nouvelle figure à laquelle elle s’attache, un parfum d’onirisme, une description fine et sensible des sentiments humains.
Son écriture est toujours à fleur de peau et on sent vibrer à travers sa plume diaphane le sang qui fait battre le cœur de ses personnages.
Une phrase
« Quand je suis née, le mot désignant ce que j’étais n’existait pas. Ils m’appelèrent donc nymphe, présumant que je serai comme ma mère, mes tantes et mes milliers de cousines. Moindres que ceux des déesses mineures, nos pouvoirs étaient si modestes qu’ils garantissaient à peine notre éternité. Nous parlions aux poissons, nous soignions les fleurs, cajolions nuages et vagues pour en extraire les gouttes d’eau et de sel. Ce terme de nymphe englobait notre futur en long et en large. Dans notre langue, il ne signifie pas uniquement déesse, mais aussi jeune mariée.»
L'auteur
Ecrivaine américaine d’une quarantaine d’années, elle n’a à son actif que deux romans qui portent tous sur la mythologie. Elle a commencé par s’intéresser à la littérature via le théâtre et Shakespeare en particulier.
Son premier roman Le chant d’Achille (Pocket) a reçu le Orange Prize for fiction en Angleterre en 2012.
Le clin d'œil d'un libraire
Librairie LE FAILLER, à Rennes : presque aussi ancienne que le Parlement de Bretagne !
Une librairie plus achalandée que LE FAILLER avec ses 90 000 références, ça n’existe pas... ou presque pas ! Plus sérieusement, cette institution rennaise fondée en 1925 et qui compte 35 collaborateurs fait partie des 10 plus grandes librairies de France. Quasiment, un monument historique, au cœur du vieux Rennes. Les déclarations qui pouvaient laisser penser que le livre n’est pas essentiel en ont ici choqué plus d'un ! «Or pendant le premier confinement nous avons eu tellement de témoignages de gens isolés qui ont exprimé le besoin de livres pour s’évader ou s’apaiser» nous confie Dominique Fredj, à la fois ému et tout en colère contenue, poursuivant : "particulièrement dans cette période anxiogène où nous sommes en quête de repères, à la recherche de nos racines, le livre nous permet de poursuivre... et de survivre".
Chez Le Failler on a joué, bien sûr, le jeu du Clic et Collect en maintenant le lien avec les lecteurs. Un exemple ? Les conseils des libraires étaient préenregistrés sur leur site internet. Dominique Fredj reste positif : «Quand on fera le bilan, on pourra dire que cette crise nous a beaucoup appris sur la chaîne de solidarité créée spontanément autour du livre et l’attachement des gens à leurs librairies indépendantes». On n’arrête plus Dominique Fredj et sa librairie est éternelle, contre vents et marées. Normal : le bâtiment à pans de bois qui l’abrite, juste à côté du Parlement, date de 1595, un des derniers qui réchappa à l’incendie qui ravagea la capitale bretonne en 1710.
Librairie Le Failler, 35 rue St Georges 35000 Rennes. Tél. 02 99 87 87 87
Texte et interview par Rodolphe de Saint-Hilaire, pour la rédaction de Culture-Tops.
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