Avant l’été
547 pages - 22 €
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Thème
Années 1960 dans une petite ville du nord-ouest de Lyon, cinq amies de vingt-trois ans plutôt insouciantes se cherchent un avenir en dehors des schémas dictés par leurs parents. Elles décident de participer au concours de talents de la fête du printemps en préparant un défilé de mode. Ce projet fédérateur les réunit et les révèle à elles-mêmes, car il les oblige à surmonter leurs fragilités. La narratrice plus curieuse que les autres va découvrir d’autres centres d’intérêt, d’autres horizons grâce à la rencontre d’une vieille dame originale et cultivée, qui lui raconte avec nostalgie ses années de bonheur facile à Venise. Saura-t-elle rompre avec ses attaches pour envisager un destin prometteur ?
Points forts
• Le lieu choisi détermine les personnages. Cette petite ville, sa place autour de l’église, du café et de l’hôtel, ne propose qu’un univers banal, rétréci, soumis au regard des voisins.
• Les liens forts de l’amitié fondés sur la confiance semblent unir les cinq jeunes femmes, mais ils seront mis à mal par des tiraillements et par la trahison de l’une d’entre elles.
Quelques réserves
• Un récit qui s’étire lentement, trop lentement autour d’une action réduite à ce défilé de mode attendu sans vrai suspense et raconté de manière expéditive.
• L’auteur aime les gens ordinaires, cela se vérifie ici, mais dans un sens péjoratif, les personnages manquent de consistance et sont condamnés à la médiocrité.
• Une fin énigmatique qui laisse le lecteur perplexe.
• Un style sans saveur, ni relief, souvent familier à travers toutes ces scènes et ces dialogues analogues.
Encore un mot...
Un roman décevant, trop long et répétitif. Les cinq-cent-quarante-sept pages piétinent en ressassant les mêmes situations, les mêmes mesquineries, les mêmes jalousies. Les rares perspectives ouvertes par la vieille dame ne sont qu’effleurées. L’auteur passe à côté de son sujet, l’émancipation de ces « filles dans le vent » n’a pas vraiment lieu et méritait mieux.
Une phrase
« Le destin de sa fille magnifique n’est certainement pas de rester vivre ici avec les bouseux. Ce mot (de la Contamia) … blesse violemment ceux qui l’entendent … Le mot renvoie à l’histoire, au social, aux terres isolées … Au haut pays, à la campagne inculte, aux mauvaises odeurs, aux castes, au fumier, il renvoie à ceux qui sont restés au cul des vaches, les ploucs, les arriérés, les attardés, ceux qui n’ont pas su évoluer et sont restés dans la honte et dans le moins. Les bouseux. Ceux dont on vient. Dont on vient tous, ici. » p. 268
L'auteur
Née en 1961 dans un petit village du Dauphiné, Claudie Gallay a connu le succès grâce aux Déferlantes en 2008, grand prix des Lectrices de Elle. Depuis elle a publié L’amour est une île (2010), Une part de ciel (2013) et La Beauté des jours (2017).
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