Singin'in the rain
Mais on peut dire tout aussi bien: EN PRIORITE...
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Thème
Il s’agit d’une nouvelle version scénique du plus célèbre « musical » réalisé par Hollywood .En 1952, Stanley Donen et Gene Kelly offraient à un refrain composé en 1926, « I’m singing in the rain », un écrin cinématographique qui allait marquer les spectateurs du monde entier et en faire LA référence du genre pour l’histoire du septième art .
Nous suivons en direct la naissance du cinéma parlant en compagnie du couple vedette du muet :Don Lockwood et Lina Lamont. A leurs cotés Cosmo Brown, ami et bon génie, et Kathy Selden, l’inconnue à la voix d’avenir.
Points forts
-Tous les airs que nous avons en mémoire sont là, formidablement interprétés par une troupe rompue au chant et à la danse, sous la baguette de Gary Valentine, à la téte de l’Orchestre de Chambre de Paris.
- L’habileté de la mise en scène de Robert Carsen nous fait passer de la salle de cinéma où se précipitent les stars, devant un écran qui se déploie ensuite sous nos yeux, puis derrière celui-ci, sur les plateaux de tournage .Nous sommes au coeur de l’action, applaudissant spontanément comme les comédiens sur scène pour célébrer leur enthousiasme.Il ne s’agit donc pas seulement de film dans le film mais de théâtre dans le théâtre et de film dans le film.Un tourbillon irrésistible. Bravo donc à Dan Burton , Daniel Crossley , Emma Kate Nelson et Clare Halse que le public salue comme il applaudit Don , Cosmo ,Lina et Kathy.
- Les décors et costumes, magnifiques, balaient la palette du noir et blanc via le gris et le vert grisé . C’est une symphonie qui n’éclate qu’à la reprise finale où le technicolor jaillit d’un seul coup sous la pluie dont la troupe se protège alors par des cirés et bottes jaunes et des parapluies de toutes les couleurs.Stephen Mear délivre là le fragment le plus participatif de sa chorégraphie : tout le monde a envie de se précipiter sur scène, apportant la preuve que l’intégration du public au spectacle est parfaitement réussie.
- La dramaturgie parvient à intéresser à ce sujet que tout le monde connait : de nombreuses scènes amusent, comme la leçon de diction ou le cours de claquettes (formidable Jennie Dale).Tout s’enchaîne sans répit avec une grande fluidité.
Quelques réserves
On ne peut évidemment s’empêcher d’avoir présents à l’esprit Gene Kelly et Debbie Reynolds.Tous les talents déployés ici et la quantité d’eau déversée sur scène ( la fameuse gouttière ! ) n’y peuvent mais : le plaisir pris au spectacle ne peut que se conclure par une nouvelle vision du film d’origine...
Encore un mot...
Une soirée d’où l’on sort le coeur joyeux, en se disant qu’il ne pouvait y avoir meilleure adaptation, mais que cependant rien ne vaut l’original...
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