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Thème
Comme toujours avec Alvin Ailey…, il n’y a pas un seul thème, puisque chacun des ballets présentés a des couleurs, des rythmes et des gestuelles différentes. C’est d’ailleurs cette extraordinaire diversité qui participe de la luxuriance de cette Compagnie, connue pour mettre le feu aux planches partout où elle passe. Pour cette nouvelle édition des Etés de la Danse, elle a mis cinq programmes à son affiche, un patchwork de pièces signées des plus grands chorégraphes contemporains, vivants ou récemment disparus, de Billy Wilson à Paul Taylor, de Robert Battle à Hope Boykin, sans compter, bien sûr, Alvin Ailey , présent avec quatre pièces emblématiques , dont Blues Suite, qui fut la première créée par le chorégraphe pour sa Compagnie, en 1958, Cry, un solo qu’il écrivit en 1971 pour la danseuse Judith Jamison en hommage à sa mère, et, bien sûr, ce chef d’œuvre de 1960, à la beauté inépuisable, Revelations.
Points forts
- Solos, duos ou pièces de troupe, les ballets présentés ici sont tous, sans exception, des joyaux de l’art chorégraphique. Diversité, brassage et métissage ayant toujours fait loi chez Alvin Ailey, les quinze œuvres inscrites au programme balayent, à elles seules, tous les styles. Jazz, modern dance, danse africaine, hip hop, classique ou autre… elles peuvent donc combler tous les goûts et tous les appétits. A l’enchantement des yeux s’ajoute le plaisir des oreilles : ces ballets ont tous été cousus sur des musiques sublimes, signées, en vrac, Duke Ellington, Astor Piazzolla, Nina Simone, Ella Fitzgerald, etc…
- Les danseurs (34, filles et garçons) sont sculptés comme des athlètes et beaux comme des dieux. Bourrés d’énergie et de précision, comme visités par la grâce, ils swinguent, sautent, tournent, se déhanchent ou glissent sur le plateau avec une élégance et une virtuosité qui soulèvent les spectateurs. Il est impossible de résister à leur joie de danser, même lorsqu’ils interprètent des œuvres qui, comme Revelations, évoquent les heures les plus sombres de l’histoire du peuple afro-américain.
- Pour laisser tout l’espace à la danse, il y a peu, ou pas de décors. En revanche, les costumes sont magnifiques.
Quelques réserves
Le choix des ballets et leur interprétation méritant tous les superlatifs, je ne vois aucun point faible.
Encore un mot...
C’est la cinquième fois que la Compagnie Alvin Ailey vient à Paris dans le cadre des Étés de la Danse. Et nul doute que ce Ballet, en majorité afro-américain, va de nouveau enchanter ce festival qui en est à sa treizième édition.
Si on aime la danse, on ne pourra pas ne pas succomber à cette troupe de trente-quatre danseurs de haut niveau, qui propose en partage beauté, virtuosité, jubilation et musicalité, et cela, avec un programme éclectique et divers : quinze pièces, dont cinq données pour la première fois à Paris.
Attention, le Châtelet étant fermé, c’est la scène de la toute nouvelle salle de la Seine musicale qui accueille l’événement. Une belle occasion, aussi, pour aller découvrir, sur l’Ile Seguin, ce futuriste vaisseau architectural de 280 mètres de long , signé Shigeru Ban et Jean de Gastines.
Une phrase
« Comment ne pas être heureux quand on a la chance d’accueillir à nouveau l’Alvin Ailey American Dance Theater…Malgré la disparition de son créateur, si inventif, la Compagnie continue de nous envoûter, aussi bien avec son répertoire traditionnel qu’avec ses nouvelles créations. ( Jean-Luc Choplin, Président de STS Evènements).
L'auteur
Premier à avoir été 100% afro-américain, Alvin Ailey American Dance Theater est un ballet unique parmi les compagnies de répertoire américaines.
Il a été fondé en 1958 par celui qui porte son nom, Alvin Ailey, qui fut non seulement un interprète d’une théâtralité et d’une sensualité exceptionnelles, mais aussi un chorégraphe d’une flamboyante inventivité. Jusqu’à sa mort, en 1989, cet artiste infatigable, qui était né au Texas en 1931, ne cessera en effet de créer, tous azimuts, sans frontière de genres, ce qui ne l’empêchera pas d’inviter de multiples chorégraphes étrangers dans sa compagnie. On doit à cet artiste visionnaire des pièces somptueuses, dont, en 1960, un chef d’œuvre absolu Revelations ,qui est encore aujourd’hui le ballet fétiche de la Compagnie.
A sa disparition c’est l’étoile Judith Jamison qui lui succéda à la tête du Ballet. Aujourd’hui, c’est le chorégraphe Robert Battle qui en est le directeur. Vitalité, diversité, humanité et fraternité sont toujours les maitres mots de cette Compagnie, qui est sans doute aujourd’hui la troupe de danse moderne la plus connue et la plus célébrée dans le monde.
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