Everlasting Seasons : Tchaïkovski, Grieg, Sibelius, Glinka
Label La Dolce Volta
Parution le 4 octobre 2024
Téléchargement MP3 : 9.99 €
CD : 17,99 €
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Thème
Après plusieurs enregistrements consacrés à la musique américaine, Vanessa Wagner nous propose des “miniatures romantiques” avec son dernier enregistrement sous le label La Dolce Volta, sobrement intitulé Everlasting Seasons : Tchaïkovski, Grieg, Sibelius, Glinka un répertoire romantique parmi les plus originaux, fruit d’une longue maturation où se donne libre cours sa sensibilité nostalgique.
Points forts
Puisant dans l’esthétique minimaliste à laquelle se sont pliés Tchaïkovski, Grieg, Sibelius et Glinka à tel ou tel moment de leurs carrières de compositeurs, Vanessa Wagner nous restitue en une suite de tableaux miniatures une multitude d’univers sonores dotés d’une grande force évocatrice s’appuyant sur une recherche formelle en devenir.
Ainsi Les Saisons de Tchaïkovski nous ouvrant à l’univers campagnard de la Russie de la fin du 19ème siècle ou des Pièces Lyriques de Grieg nous donnant à entendre des partitions dont les titres montrent assez le caractère de « musique à programme ».
Mais on n’y trouvera nulle musique exclusivement descriptive : plutôt un monde harmonique cherchant en permanence à excéder en son inventivité les cadres trop stricts des Tableaux d’une Exposition à la Moussorgski comme en témoignent aussi les Impromptus de Sibélius.
Et que dire de La Séparation finale de Glinka, Nocturne qui clôt le cycle de ces pièces pour piano dont la plupart ne dépassent pas 3 ou 4 minutes, si ce n’est qu’il sonne pour Vanessa Wagner le moment du retour sur soi en une profonde introspection teintée d’apaisement aux accents schubertiens.
Car il s’agit bien d’un cycle animé par le désir de raconter une histoire qui soit le miroir de ses états d’âme. Nul hasard par conséquent dans le choix de la pianiste qui a tenu à ce que la juxtaposition de ces pièces obéisse à une cohérence d’ensemble. Ainsi s’est-il agi pour elle de répondre à son double souci de sélectionner des partitions très peu jouées s’imposant par leur singularité miniaturiste mais aussi de les intégrer en un flux homogène commandé par leur unité d’inspiration : danses, berceuses, mélodies populaires, élégies, évocations de scènes campagnardes, toutes sont reliées par une forme d’hommage mélancolique à la vie et à la nature.
Quelques réserves
Les brèves histoires indépendantes qui, en quelques mesures, installent des ambiances très caractérisées, passant de la joie à la mélancolie et de la légèreté à la contemplation, ne sauraient susciter la moindre réserve.
Encore un mot...
Dans ce grand journal intime dont les courtes pièces constituent autant de chapitres dédiés aux sentiments tragiques, mélancoliques ou exubérants de la vie, Vanessa Wagner nous invite à un voyage bouleversant où les fantômes des souvenirs voisinent avec les réalités les plus simples de l’existence.
L'auteur
Décrite par le quotidien Le Monde comme « la pianiste la plus délicieusement singulière de sa génération », Vanessa Wagner poursuit une carrière à son image, originale et engagée, mêlant les récitals classiques, la création contemporaine, la pratique des instruments anciens, la musique de chambre.
Ces dernières années, elle a initié de nombreuses collaborations et créations transversales, rencontrant la musique électronique, la danse, la vidéo, la poésie.
Depuis sa Victoire de la Musique en 1999, elle se produit un peu partout dans le monde, en soliste ou avec orchestre, dans les grands festivals.
Très investie dans la musique de son temps, elle est dédicataire de plusieurs pièces de Pascal Dusapin, François Meimoun, Amy Crankshaw ou Alex Nante.
Sa riche discographie a été maintes fois récompensée par la presse qui salue son jeu sobre et éloquent, l’intensité de sa sensibilité et la richesse de son toucher.
Elle est depuis 2010 directrice du Festival de Chambord et depuis 2020 directrice du Festival de Giverny.
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