Post Mortem
Texte lu par : Camille Lamache
Durée : 8 H 53
Prix : 22,95 Euros ; 9,90 euros en broché ; 7,99 Euros (ebook) :
Parution en novembre 2024
Infos & réservation
Thème
Les criminels, ils ont des profils si différents, des manières de faire si diversifiées que vous n'êtes jamais enfermé dans une mono-criminalité et ressentez en permanence l'adrénaline couler dans vos veines.
Post mortem est le premier roman d’Olivier Tournut, un polar qui serait peut être passé inaperçu s’il n’avait, fait rarissime, été couronné par le Prix du Quai des Orfèvres 2025. Cette distinction en fera certainement un succès de librairie. Que penser de ce coup de maître?
Bien que la facture de l’ouvrage s’inscrive dans un schéma classique de la littérature policière, il ne manque pas d’une certaine originalité. C’est une histoire qui nous immerge heure par heure au cœur du travail d’un groupe qui fait face à une enquête complexe dans le monde de l’art : procédures, pression de la hiérarchie, compétition interne, planques… rien ne nous est épargné. Ce qui garantit un suspense jusqu’à la dernière page …Il se dégage une atmosphère particulière, celle d’une équipe dans laquelle les femmes tiennent les premiers rôles.
Enfin, ce que dans un film on appellerait une « voix off » et dont on ignore l’identité, suit et commente de façon haineuse le travail de la capitaine Le Pelletier.
En cette fin d’après-midi, la capitaine de la PJ Isabelle Le Pelletier est appelée sur une scène de crime. Elle se déroule dans le quartier de Montmartre dans un appartement bourgeois.
C’est près d’une fenêtre que se trouve le corps nu, affreusement mutilé, d’un homme attaché sur une chaise. Cette mise en scène rend la capitaine perplexe, sentiment renforcé par la présence d’un tableau, un van Gogh semble-t-il. Le lendemain, l’identité de la victime a été obtenue. Il s’agit d’un peintre du nom de Victor Riquet. Dix ans plus tôt, il avait été appréhendé dans une affaire de faux tableaux. Mais bizarrement, le dossier avait été classé. Pendant ce temps, la lieutenante Blanche Charon, amène le tableau à un expert renommé. C’est un faux réalisé avec beaucoup de talent. On avait perdu sa trace à la fin de la guerre. Charon consulte également Pauline Chapelle, la commissaire-priseur la plus en vue de la place. Si celle-ci confirme qu’il s’agit d’un faux, elle refuse de communiquer les coordonnées de faussaires. La perquisition de la résidence de Riquet apporte des indices intéressants. Sur un document se trouve le numéro de téléphone de Chapelle ainsi que des initiales qui permettront de remonter à un autre peintre, Duvernet. Chapelle convoquée reste peu diserte. Le peintre chez lequel des dizaines de tableaux de maîtres sont découverts paraît plus disposé à collaborer. Mais cette source ne sera d’aucune utilité. De la même manière que la précédente victime, on le retrouvera assassiné. De nouveaux indices tendent à prouver que l’on est désormais face à un vaste réseau impliquant jusqu’ au ministre, ce qui rend les choses plus difficiles pour les policiers qui peinent à obtenir des preuves et des aveux. Comme le disait Le Pelletier, quand un ministre est impliqué dans une enquête, celle-ci devient pourrie.
Celle-ci sera-t-elle en mesure de trouver la bonne solution afin de confondre les experts ?
Saura-t-elle échapper à ce personnage mystérieux et inquiétant qui semble décidé à passer à l’action et à l’assassiner ? Laissons ce suspense !
Points forts
«Les criminels, ils ont des profils si différents, des manières de faire si diversifiées que vous n'êtes jamais enfermé dans une mono-criminalité et ressentez en permanence l'adrénaline couler dans vos veines. »
Une intrigue sans faille, des femmes flics qui n’ont peur de rien. Un vécu crédible. Autant de qualités dans ce premier roman, qui nous pousse à attendre le prochain opus.
Quelques réserves
Une certaine complexité d’une intrigue très riche en rebondissements qui nécessite un peu d’attention.
Encore un mot...
Un coup de maître pour un coup d’essai.
L'auteur
Olivier Tournut, ne faisait pas encore partie des auteurs de polars déjà célèbres… Après des études de droit, il a travaillé dans le secteur des ressources humaines au sein de différentes collectivités locales puis d'autorités administratives indépendantes.
Il est actuellement secrétaire général de l'Autorité nationale des jeux.
Mais Post mortem son premier roman est déjà récompensé (Prix du Quai des Orfèvres 2025).
LE LECTEUR.
Camille Lamache est comédienne depuis 2017. Elle découvre l’univers de la voix en studio. Depuis elle interprète des livres audio, enregistre des voix off pour des documentaires, double des personnages de jeux vidéo.
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