Le Livre des Merveilles, tome 7 de La saga du soleil noir

Le titre, Le Livre des Merveilles ne doit pas nous égarer. Le roman de Giacometti et Ravenne n’a rien de commun avec le célèbre ouvrage de  Marco Polo. C’est ainsi que les deux auteurs  ont dénommé leur  7ème volume de la saga Soleil noir qui décrit le conflit secret et impitoyable mené lors de la Seconde Guerre mondiale avec pour objectif de mobiliser les forces occultes  à sa cause. Le héros récurrent de cette série n’est autre que le Français Tristan Marcas au talent de « chasseur de reliques » reconnu qui, sous la contrainte,  s’est vu confier des missions par les  nazis ou les services anglais. Nous sommes en octobre 1944. La roue  a tourné. Malgré la guerre totale voulue par Goebbels et les armes nouvelles promises qui devaient changer le cours de la guerre, les troupes allemandes reculent sur tous les fronts, les métropoles du Reich ne sont plus que des champs de ruines. Heinrich Himmler, le chef de la SS qui  croit au pouvoir des forces occultes, est persuadé que c’est de là que viendra le salut pour l’Allemagne.

Tristan Marcas  ainsi  que Laure sa femme  qui est enceinte et qui va bientôt accoucher ont réussi à échapper aux nazis. Ils se sont réfugiés dans un endroit isolé près de Corfou. Ils espèrent qu’on les aura oubliés jusqu’à la fin de la guerre. Il s’agissait là d’un vœu pieux car un matin deux hommes  leur  rendent visite. L’un  d’eux n’est autre que Aleister Crowley un personnage inquiétant, haut en couleur, dont le physique n’est pas sans rappeler Mussolini. C’est le spécialiste des opérations ténébreuses des services britanniques. Il est venu convaincre Tristan de reprendre du service car les  Allemands développent une action qui, si elle réussissait, changerait l’issue de  la guerre. Malgré l’insistance d’Aleister, Tristan et Laure refusent  de s’engager dans une nouvelle aventure. Aleister ne s’avoue pas vaincu. Lorsqu’il reviendra quelques jours plus tard, la maison sera vide, visiblement  ses occupants ont été enlevés, ce qui ne peut être qu’un coup des nazis.

A son retour à Londres, il est sommé de retrouver les deux Français. Il invoque les esprits qui pullulent autour des vivants. Malgré ses talents, ils ne lui seront pas d’un grand secours. La seule réponse qu’il obtienne est qu’ils ne sont ni sur terre, ni dans les airs. Les esprits ne se sont pas trompés. Tristan et Laure sont dans un sous-marin. Ils rejoignent en Allemagne le château de Himmler. Le maître des lieux est clair, Tristan doit retrouver Le Dit des  Merveilles, un  manuscrit maudit. Au Moyen-Age le mot merveille avait un sens qu’il a perdu de nos  jours définissant tous les moyens surnaturels, diaboliques, qui existaient depuis la nuit des temps. Il  donnait la possibilité d’ouvrir les portes du monde et de changer magiquement le cours du temps et de l’histoire. Si  Tristan ne mettait pas la main sur ce manuscrit, il ne reverrait plus jamais Laure et son enfant, ce qui  correspondrait au plus grand défi auquel il aurait  à faire face. Il commence ses recherches au sein de la  bibliothèque de Himmler, 19 000  volumes, la plus importante collection d’ouvrages occultes existant au monde. 

C’est en en croisant toutes les données possibles qu’il va trouver une première piste qui se situe en Irlande. Himmler charge le célèbre héros du Reich, Otto Skorzeny, l’homme qui a réussi à libérer Mussolini  incarcéré par le nouveau gouvernement  italien, de l’accompagner. Les deux hommes partent pour l’Irlande. Aleister qui les  avait repéré, avait envoyé un commando afin de les  supprimer. Vaine tentative qui se termina très mal pour les Anglais.   Alors que Tristan touchait au but ayant trouvé le précieux parchemin, il faillit être tué par la femme qui les avait guidés et voulait mettre la main sur Le  Livre des  Merveilles. Il  fut sauvé in extremis par l’intervention de Skorzeny.  C’est le premier  novembre 1944 au sommet du mont Brocken, le haut lieu de la sorcellerie, que débuta le rituel qui devait ouvrir une porte du monde  qui changerait l’histoire de l’humanité…