19 River Street

Dans ce qu’ il est convenu d’appeler la littérature policière, Il existe un genre particulier «  le thriller psychologique ». Avec 19 River Street, Laure Rollier apporte la preuve de son talent à plonger le lecteur dans ce  « saisissement »  qui ne le quittera qu’à la dernière ligne.

19 River Street, derrière cette adresse, on trouve une de ces maisons au style familial des quartiers huppés de Seattle. Maddie, une psychologue, y vit seule. Elle est aussi seule dans sa vie. C’est depuis douze ans que son destin a basculé. Lors d’une excursion en mer, sa fille Joséphine âgée de quatre ans avait disparu. Après deux semaines d'enquête, le déploiement de grands moyens, les recherches furent abandonnées. Tout le monde étant convaincu que l’enfant était tombé dans l’Océan Pacifique. Maddie, elle seule, restait persuadée que sa petite Joséphine, était quelque part dans ce monde. Ce jour-là, comme souvent, entre deux consultations, elle repensa à ce que son existence était devenue. Elle le savait, côtoyer une femme qui a perdu son enfant était difficile. Julian, sa sœur, lui avait conseillé de vendre la maison, mais trop de souvenirs l’attachaient à cet endroit.

Elle seule avait continué à mener des recherches afin de retrouver Joséphine. Des escrocs, des médiums lui avaient promis monts et merveilles, mais il n’y eut jamais de résultats. Son mari l’avait quittée, et avait refait sa vie. Marcus, son fils, le grand frère de Joséphine préféra vivre chez son père et Julian, sa sœur était partie à Londres. Maddie ne se doutait pas que deux événements marqueraient cette journée. Un certain Gabriel, écrivain, avait loué le premier étage de la maison. 

Alors qu’elle allait chercher son courrier, elle aperçut une enveloppe sous un des pare-brise de sa voiture. Cela ressemblait aux lettres d’une voisine irascible qui protestait lorsque quelqu’un se garait dans un endroit inapproprié. Elle saisit néanmoins l’enveloppe. Ce n’est que bien plus tard qu’ elle ouvrit le pli. L’expéditeur annonçait qu’il savait tout sur Maddie et qu’il l’attendrait le lendemain à 22 heures dans un bar dont la carte était jointe afin de lui donner des informations qui devraient l’intéresser. C’était la première fois qu’on lui envoyait un message de ce type. Bizarrement elle était persuadée qu’après tant d’années d’errances et de recherches, elle allait enfin avoir des nouvelles de sa fille. Le lendemain, elle était déjà devant le bar avant l’ouverture. Lorsque vint l’heure, elle était au comptoir. Elle vit alors entrer Gabriel, qui lui dit qu’il avait trouvé le message et, inquiet, avait décidé de la rejoindre. Ils attendirent mais rien n’advint. Elle était très troublée par l’intervention de Gabriel.

 Elle avait la nette impression qu’il n’était pas venu chez elle par hasard. Elle ne se trompait pas. Le père de Gabriel était mort et la lecture de son testament lui réservait une surprise de taille. Il était un enfant adopté. Celle qu’il tenait pour sa mère lui a révélé qu’elle n’avait jamais obtenu d’information concernant sa famille  biologique, à l’exception de la photo d’une maison et de son adresse : 19 River Street. Après de laborieuses recherches, il avait fini par tomber sur la maison de Maddie. Le message trouvé sur sa voiture, c’est l’ouverture de la boîte de Pandore. Qui est l’auteur de cette lettre ? Lorsque Maddie visionna les vidéos prises dans le bar où elle avait rendez-vous, elle crut reconnaître son fils Marcus. D’ailleurs on va s’apercevoir que celui-ci cachait bien des choses à propos de la disparition de sa sœur.

Enfin, cette voisine désagréable ne connaissait- elle pas le secret qui entourait l’identité de la mère de Gabriel ?

Après un suspens sans faille la vérité surgira totalement, insoupçonnable et dramatique.