LA POLICE DES FLEURS DES ARBRES ET DES FORÊTS

Un polar savoureux et frais qui réserve un rebondissement final que l’on peut qualifier d’extravagant. La couverture du CD entièrement déclinée dans les tonalités de vert indique d’emblée  la couleur de l’ouvrage et son originalité. L’action se déroule en juillet 1961 dans le merveilleux village de P à mille lieues du monde de la ville. Nous avons affaire à un roman policier à la fois rural et épistolaire. En effet, le jeune inspecteur chargé d’élucider le  meurtre d’un certain Joël, se voit, le téléphone ayant été coupé, contraint de communiquer par lettres avec la procureure de la ville de M. C’est ainsi que nous progressons dans l’enquête que mène le policier « de la ville », adepte inconditionnel de la modernité. 

La victime est un garçon de 16 ans, dont le corps a été  retrouvé découpé et emballé dans une cuve de l’usine de confiture. L’inspecteur dans ses investigations sera assisté par le garde champêtre plus vrai que nature, mais plus madré qu’il n’en a l’air. Il rencontrera  des personnages drôles et truculents et sera confronté à des pratiques qui maintes fois lui sembleront pour le moins curieuses et même déroutantes. Mais comme le dit le garde champêtre « on est à la campagne ». 

Cette restitution savoureuse  d’un monde qui nous paraît aujourd’hui bien lointain n’est pas la seule bonne surprise de ce roman. La fin que nous a concocté l’auteur est plus que surprenante, elle est inattendue et totalement désopilante. Elle confère  à ce livre une qualité rare, celle d’être difficilement oubliable…