La femme qui ne vieillissait pas
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Thème
Généralement la vieillesse ne constitue pas un sujet aimable et positif. N’est-elle pas le chagrin, le désespoir des femmes ? Pourtant dans son septième ouvrage, « La femme qui ne vieillissait pas », Grégoire Delacourt réussit à nous entraîner dans un conte, ou plutôt une fable, émouvante et originale, portée par son talent, et nous proposant une vision enjouée de cet état trop souvent mal aimé.
Des années cinquante à nos jours, nous entrons dans la vie de Martine alias Betty.
Bien que son père ait perdu une jambe durant la guerre d’Algérie, que sa mère, alors qu’elle était âgée de 13 ans, meurt écrasée par une Ford Taunus ocre, elle connaît dans le Nord de la France, une existence heureuse, rencontre le grand amour, est une belle femme et une mère à qui tout semble sourire.
Mais pour elle, lorsqu’à à partir de trente ans, elle ne vieillit plus, tout va changer.
Pas de rides, pas de poches sous les yeux, une silhouette immuable et parfaite…
A quarante ans, elle a toujours trente ans;
A cinquante ans, elle a toujours trente ans !
Mais ce qui est le rêve inatteignable de tant de femmes, se transforme en réalité en un insidieux cauchemar. Ce privilège quasi miraculeux, bouleverse son existence. Son mari la quitte, elle perd son emploi alors qu’elle est directrice de création à la Redoute. Afin d’assister au mariage de son fils… elle se voit obligée de se faire passer pour une lointaine cousine !
Ne pas vieillir, c’est en fait quitter la vie, sa vie. Garder un visage inchangé à travers les décennies, c’est sa propre épopée qui disparait.
Cet ouvrage est finalement un éloge de la vieillesse, il faut refuser le paradigme commun qui veut que la beauté soit toujours liée à la jeunesse. Comme l’écrit Grégoire Delacourt, il n’y a rien de plus beau que deux petits vieux qui se regardent amoureusement, assis sur un banc dans un parc.
C’est ce que comprendra l’héroïne qui n’aura qu’un but: réussir à devenir la plus gentille des grands-mères.
Points forts
- C’est un monde enchanté que nous offre, dans chacun de ses livres, Grégoire Delacourt, servi par un style ciselé et poétique, sans jamais être superficiel. Cette sorte de magie donne toute sa dimension à ce roman dans lequel on éprouve une empathie émouvante pour les femmes. Et elles adorent généralement cette histoire!
- La lectrice contribue à nous faire ressentir la subtilité, l’émotion que communique cette œuvre.
- Enfin, l’entretien avec l’auteur qui complète cette version audio, constitue un véritable « bonus ».
Quelques réserves
Tous ceux qui ne sont pas sensibles à l’enchantement, à la nostalgie des années soixante soixante-dix ne sauraient rentrer dans cette attachante histoire qui leur paraitra alors mièvre. C’était d’ailleurs le point de vue d’un certain nombre de critiques littéraires à la sortie du livre.
Encore un mot...
Une histoire originale qui, de plus, nous donne envie d’aimer la vieillesse. Avec un joli style d’écriture.
L'auteur
- Grégoire Delacourt est né à Valenciennes en 1960. Il a œuvré avec talent dans la publicité durant un certain nombre d’années avant de publier en 2011 son premier roman l’Ecrivain de la Famille qui a été très bien accueilli par le public et a été couronné par 5 Prix littéraires. Suivront 6 autres romans dont La liste de mes envies (2012), adapté pour le Théâtre et le Cinéma et qui s’est vendu à plus d’un million d’exemplaires dans 35 pays et On ne voyait que le bonheur (2014). La Femme qui ne vieillissait pas est son dernier ouvrage paru.
- La lectrice: Françoise Cadol est comédienne de théâtre (Jeanne et Marguerite, la Colère de Don Juan, l’hôtel des Roches Noires…) et de cinéma, mais également dramaturge. Elle prête aussi sa voix à Angelica Jolie, Sandra Bullock, Patricia Arquette, à des publicités, des jeux vidéo, des documentaires…
Commentaires
Facile à lire.Début du roman intéressant.Suite ne me convainc pas.
Plutôt surréaliste.
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