ANATOMIE D’UN SCANDALE
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Thème
Anatomie d’un scandale semble dans un premier temps nous entrainer dans un genre devenu classique, le thriller politique; dans une de ces histoires qui agite périodiquement le monde politique britannique et dont les tabloïds font leurs gros titres.
Lorsque ce matin d’octobre 2016, Sophie épouse de James Whitehouse, regarde avec tendresse son mari partir accompagner leurs deux enfants à l’école, elle ressent un sentiment de fierté, d’accomplissement. James, n’est-il pas l’étoile montante du parti conservateur, Sous-Secrétaire d’Etat mais également le confident et l’ami du Premier ministre. Homme terriblement séduisant, il est aussi un mari irréprochable.
Sophie ignore que plus jamais elle ne portera le même regard sur lui: le soir même, un article du Daily Mail, repris par la BBC, fait état de sa liaison avec Olivia, sa collaboratrice.
Mais l’affaire semble rapidement faire long feu. D’ailleurs, le Premier ministre lui apporte son soutien, la presse paraît avoir oublié ce qui apparaît comme une passade.
Mais le 1er novembre, James, accusé de viol, est arrêté par la police.
La structure du roman est fondée sur le vécu de quatre personnages (James, Sophie, Kate l’avocate et son amie Ali), qui sont tous impliqués dans le procès intenté à James.
C’est leur vision qui nous fera assister au déroulement du procès, à l’attente du jugement; un suspens d’anthologie.
Ces quatre personnages ont un point commun: ils ont tous fréquenté, à la même époque, l’université d’Oxford, ce qui explique les nombreux retours en arrière couvrant cette période.
L’issue du procès, ne marque pas la fin de l’histoire. C’est, dans un rebondissement final inattendu, qui ramène 20 ans plus tôt à Oxford, que prendra fin cette intrigue haletante.
Sarah Vaughan nous fait pénétrer dans cette Angleterre du XXIe siècle dans laquelle le poids de la tradition reste prévalant, mais qui interroge aussi sur la féminité, la difficulté à juger les crimes sexuels avec la question centrale du consentement.
Points forts
Sarah Vaughan fait montre de ce talent qu'ont les anglo-saxons pour la littérature judiciaire.
La véracité des personnages, due à l’empathie que leur manifeste l’auteure.
La précision documentée qui donne aux évènements, à l’intrigue, une époustouflante crédibilité.
Quelques réserves
Le début de l’ouvrage peut être jugé un peu lent et convenu, même si on est en droit de penser que ce tempo participe à l’efficacité de la construction de ce thriller.
Encore un mot...
Un roman passionnant, qui se révèle posséder une véritable épaisseur psychologique et sociologique dans la manière de faire vivre les personnages, ainsi que la réalité de la société britannique.
L'auteur
Sarah Vaughan, est une jeune auteure britannique qui après des études à Oxford et une carrière de journaliste au Guardian, s’est fait remarquer avec deux premiers romans, La ferme du bout du monde et La meilleure d’entre nous. Son troisième roman, Anatomie d’un scandale, a rencontré le succès, dès sa parution, auprès des lecteurs et des médias.
Les Lectrices:
Dans ce livre, ce sont deux comédiennes qui interprètent le texte, ce qui confère à celui-ci une vivacité particulière. Comédiennes de théâtre, Claire Tefnin et Marcha Van Boven collaborent régulièrement à des doublages de films et de séries. Elles interprètent l’une et l’autre fréquemment des livres audio.
Commentaires
Ce roman à l'écriture bourrée de clichés éculés, au suspens relatif et à la psychologie hâtive et convenue ne m'a pas séduite du tout et je ne comprends guère l'emballement qu'il a suscité, sinon peut-être son sujet, le viol, qui là aussi subit un éclairage superficiel.
Parfaitement d'accord ; cela aurait pu servir de scénario pour un téléfilm sur une chaine de télé ....
Heureusement j'avais lu avant et j'ai lu juste après trois très bons romans :
Lake Success de Gary Shteyngart
Tropique de la Violence de Natacha Apanah
Les tortues reviennent toujours de Enzo Gianmaria Napolillo (un peu plus classique dans sa construction et dans l'écriture que les deux autres)
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