Triste Amérique
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Thème
Un réquisitoire passionnant et impressionnant.
L’auteur dresse un état des lieux sans appel des États-Unis d’aujourd’hui, en quinze chapitres. Il met en lumière les inégalités sociales, le goût de l’Amérique pour l’argent, « fondement de sa culture », le système scolaire en faillite, le surendettement des étudiants, le racisme de la société envers les Noirs, « cet ennemi » au sein de son propre territoire, les violences policières, le scandale de la malbouffe et de l’insécurité alimentaire, le désastre écologique… et tire le bilan de l’administration Obama. Il est loin, le rêve américain!
Points forts
- Les propos sont argumentés, illustrés par des chiffres et des exemples tirés de l’actualité. L’écriture est concise. L’auteur ne mâche pas ses mots pour dénoncer la violence de la société américaine.
- Une mise en perspective historique bienvenue sur la colonisation du pays, le génocide indien, les violences policières à l’égard des Noirs (la récente tuerie de Dallas a rappelé l’actualité du problème), l’exploitation agricole du pays, la NRA, lobby des armes à feu.
- On aimerait lire un travail de même nature sur la France d’aujourd’hui (avec des thèmes appropriés, bien sûr...).
Quelques réserves
Je n’en vois pas.
Encore un mot...
Un éclairage indispensable sur la première « démocratie » du monde, partagée entre Donald Trump et Hillary Clinton.
Une phrase
« L’Amérique, pays autoproclamé de la liberté, en a finalement une conception assez singulière. Et le problème ne date pas d’aujourd’hui. La tentation totalitaire a toujours été là, tapie derrière un contrôle social pesant, un amour de l’ordre et de la délation jamais pris en défaut. » P. 165.
L'auteur
Michel Floquet est journaliste. Il a été correspondant de TF1 et LCI à Washington, de 2011 à 2016, et aussi « embedded », incorporé, deux mois, dans l’armée américaine, en 2003, pendant la guerre d’Irak. De son expatriation, il tire le portrait d’une Amérique à la dérive que nous, Européens, croyons connaître comme un « voisin de palier qu’on croise sans jamais l’inviter ni entrer chez lui » et dont nous refusons, selon lui, de voir le vrai visage.
Commentaires
Ce tableau est effrayant
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