N’abandonnez jamais, ne renoncez à rien
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Thème
D’emblée, on est prévenu. « Je veux dire ma colère devant la brutalité de ce monde, ma hantise devant les tyrannies qui renaissent et ma tristesse devant les beautés détruites ». C’est donc un livre de colère que Francis Huster a écrit. Mais titré « N’abandonnez jamais, ne renoncez à rien », c’est aussi un livre d’espoir. D’ailleurs, dès la deuxième phrase de son essai, Huster ajoute : « Mais je veux dire aussi ce qui persiste d’espoir- cette énergie en nous que je voudrais contribuer à libérer ». Livre de vie, il est décliné en dix chapitres, parmi lesquels « Oser la vérité », « Vivre à l’excès », « Aimer plus fort », « Cultiver ses ennemis » ou encore « Se libérer de soi ».
Huster ne manque pas de nous rappeler que ce livre de colère chaude, d’interrogations sur un monde qui part dans tous les sens, où l’on craint tant l’autre et l’avenir, il l’écrit sous la dictée de Molière. Son très cher Molière, son idole, « gloire nationale et si mal aimé pourtant ». Mais, pour Huster, heureusement, il y a l’art: « le seul chemin pour réaliser ses rêves c’est la Culture ». Et ne jamais abandonner, ne renoncer à rien… voilà le secret pour se réaliser.
Points forts
- La sincérité et la conviction du propos transpirent de tous les mots de Francis Huster.
- Une écriture exaltée.
- Des conseils de vie sans prétention, relevant tous du bon sens.
Quelques réserves
- La sensation qu’aujourd’hui, tout le monde et n’importe qui se croit détenir l’autorité suffisante et nécessaire pour rédiger un « livre de vie ».
- En introduction, l’auteur assure : « Le temps n’est plus à la nuance ». Les conseils qu’il prodigue ne sont pas, eux aussi, à la nuance…
Encore un mot...
C'est le cinquième livre de Francis Huster, toujours aussi dynamique.
Mais c’est un livre plein de bons sentiments et de bonnes intentions, sans plus…
Une phrase
- « Renaître à soi-même, enfin, en se purgeant des bruits parasites du monde, ces bruits de crécelle qui interdisent la pensée, le rêve et la vie.
Renaître à soi-même, examiner son existence, questionner ses désirs les plus viscéraux et se demander ce qu'on en a fait ».
- « Se battre encore, toujours.
C'est tout ce qui lui reste. Ce qui le tient, aussi.
Ne jamais se soumettre. Ne jamais s'incliner. Ni devant le sort, ni devant l'ennemi. Ces deux carnassiers. Ne plus geindre, ne plus incriminer : agir ».
L'auteur
Né le 8 décembre 1947 à Neuilly sur Seine (Hauts-de-Seine), Francis Huster est à la fois acteur, metteur en scène, scénariste et réalisateur.
Surnommé « l’exalté perpétuel », il a fréquenté le cours Florent puis le Conservatoire National supérieur d’art dramatique (il y obtiendra trois premiers prix).
En 1971, il est engagé à la Comédie-Française, il en devient sociétaire en 1977 et la quitte en 1981.
Au théâtre, il joue les grands rôles classiques et a fondé la « Compagnie Francis Huster » ; au cinéma, il a tourné dans 36 films (dont « Le Diner de cons », de Francis Veber, en 1998, et sept avec Claude Lelouch).
Homme d’engagements, il se déclare en 2015 en faveur des migrants lors de la crise migratoire qui touche la France et bon nombre d’autres pays européens : « Parmi ces nouveaux arrivants, déclare-t-il alors, il y a sûrement de futurs Montaigne ».
Grand amateur de football, il est aussi auteur et a publié cinq livres : « Mes levers de rideau » (1995), « Sacha le Magnifique ! » (2006), « Lettre aux femmes et à l’amour » (2010), « Et Dior créa la femme » (2012) et donc ce « N’abandonnez jamais ne renoncez à rien ».
Commentaires
Quel grand comédien et quel bel homme. J'aimerai le rencontrer.
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