Les jeunes femmes de 50 ans
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Thème
Comment accepter de passer le cap psychologique du cinquantenaire alors que la femme quinquagénaire d’aujourd’hui est en parfaite forme physique et mentale ?
Conçu comme un journal de bord, à la croisée de la réflexion sociologique et du coaching, l’ouvrage - truffé d’anecdotes croustillantes- aborde tous les sujets de préoccupations féminines : l’amour, le travail, la mode, le sport et l’esprit. L’auteur nous prodigue, avec mansuétude et optimisme, informations et conseils pour profiter au mieux de ce cap parfois vertigineux.
Points forts
- Le livre est à la fois réaliste et bienveillant, il mêle intelligemment frivolité et philosophie de vie, sans prétention grâce à un plaisant enrobage d’ humour.
- Quelques passages jubilatoires comme le mensonge sur son année de naissance, l’utilisation de facebook où certains montrent sans cesse leurs doigts de pied sur fond de lagon pour montrer qu’ils passent des vacances formidables au bout du monde et puis de charmantes moqueries sur la reconversion des quinquas dans tous les jobs qui se terminent en « peute », « pathe » ou « ogue », ainsi que de l’artiste sur le tard qui ne vendra que grâce à son nom et son carnet d’adresses.
- Les pages sur la recherche de l’amour sont universelles et les problématiques restent les mêmes à chaque âge. On saura, si on ne le savait déjà, qu’il faut éviter l’homme marié (le lâche qui préfèrera son confort aux complications), le pervers narcissique (il y en a de plus en plus) ou l’homme qui cherche un toit après un divorce.
- Non, non, la femme de 50 ans ne devient pas une grosse dondon callipyge, ou alors elle l’a toujours été même à 30 ans.
- Non, non, la femme de 50 ans n’a pas le visage fripé et marron comme un parchemin égyptien, sauf si elle habite à Cannes.
- Oui, oui, la femme de 50 ans est plus fraîche que son équivalent mâle, qui à âge égal, aura souvent l’œil flétri comme celui de la vieille daurade sur l’étal du poissonnier. Il arrive même qu’il cache sous sa chemise une sorte de méduse gélatineuse au niveau du ventre qui ne vaut pas mieux qu’un peu de cellulite.
- Trois mots seulement sur la ménopause- ouf- dont le spectre angoisse à tort la quadra car finalement, il n’y a rien de bien spectaculaire.
Quelques réserves
- L’auteur s’adresse plus à la quinqua parisienne flamboyante, svelte et lookée rive gauche, qu’à la quinqua de province qui n’aura pas les mêmes repaires ni les mêmes codes. Peut-être pourra-t-elle faire des émules ?
- L’auteur s’attarde un peu trop sur la rencontre amoureuse de seconde moitié de vie, qui n’est pas forcément une fin en soi pour la quinqua dépitée et fraichement divorcée qui va lire le livre. Mylène Desclaux conçoit, que finalement, il faut se sentir aimée pour accepter ses rides, son petit bidon et apprécier la vie. Mais, elle n’a sans doute pas tort.
Encore un mot...
Le titre est flatteur, mais conforme à ce que sont les quinquas d’aujourd’hui. En le formalisant, Mylène Desclaux fait fi de la catégorie sénior et réussit non seulement à nous réconcilier avec l’âge-un demi-siècle- ce qui serait désormais la moitié de notre vie, mais aussi à nous le faire apprécier avec enthousiasme.
On savoure la lecture comme un bon champagne aux bulles légères et pétillantes, sourire aux lèvres.
Nous en retiendrons une image très valorisante des quinquas dans une société parfois trop figée vers le jeunisme.
Pas besoin d’avoir la bouche de Donald Duck et les yeux étirés vers les tempes pour être belle et paraître en forme. Pas besoin, non plus, pour tenter de rester jeune, de se comporter en ado- le fameux « quinquado »- attitude à l’image rapidement pathétique. Il n’est pas très glamour de voir un ou une quinqua ivre mort à 5 h du matin sur une piste de danse dans une boite de nuit de vacances.
Certes, le capital génétique a une influence, certaines ont plus de chance que d’autres, elles gardent leur corps de jeune femme à peu de frais, d’autres y travaillent plus intensément quand certaines y renoncent par paresse ou découragement.
Aujourd’hui, il est facile d’être une femme de 50 ans si l’on se tient à une vie saine. Hors maladie grave évidemment, nous pouvons aussi constater qu’il fait bon vivre à 60 ans, 70 ans etc, si le corps et l’esprit s’entretiennent.
L’âge ne veut plus dire grand-chose. N’ayons pas peur du temps qui passe et soyons en harmonie avec lui.
Une phrase
« A vingt ans, on remarque surtout la fraîcheur d’un grain de peau et le lisse du contour des yeux. A cinquante ans, c’est l’âme, le regard, le charme et l’esprit qui s’imposent. L’humour, la gentillesse, la bonne humeur, l’écoute, la douceur, l’intelligence sont des lisseurs d’âge, naturels et gratuits ».
L'auteur
Originaire du Sud-Ouest, Mylène Desclaux a dirigé une société de communication à Paris puis a créé le blog « HappyQuinqua », blog d’humeur et d’humour destiné aux quinquagénaires. Pionnière sur les réseaux sociaux dédiés à cette tranche d’âge, elle a attiré l’attention de la presse, notamment au moment où les sociologues ont évoqué la nouvelle génération « quincados », des quinquas qui vivent comme des adolescents.
« Les jeunes femmes de 50 ans » est son premier ouvrage.
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