L’économie désirable. Sortir du monde thermo-fossile
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Thème
Pierre Veltz s’interroge sur la mutation actuelle de la «société hyper-industrielle», engendrée à la fois par la responsabilisation sociale et environnementale des entreprises et par la crise pandémique. Il se demande si cette évolution ne conduit pas à une impasse, dans la mesure où certains fondamentaux de « l’économie verte » ne sont pas clairement définis. Il constate que les moteurs et les indicateurs de l’activité productive sont toujours la création de valeur financière pour les actionnaires. Les leviers de la santé, de l’éducation, de la culture et du bien-être ne sont pas valorisés, sinon seulement comme des charges ou des facteurs indirects de productivité.
Points forts
L’auteur plaide en faveur de l’émergence de nouveaux « cadres structurés » - d’une nouvelle « grammaire productive » - fondée sur des valeurs à la fois financières et extra-financières. Il prône une recherche de cohérence entre les économies micro (l’entreprise) et macro (la société).
Quelques réserves
Il déplore que les seuls indicateurs officiels mesurant les impacts de la pandémie, soient la chute du PIB (qui cumule des valeurs ajoutées comptables), les faillites d’entreprises et les pertes d’emplois. Il appelle à une refondation du paradigme socio-économique qui régit la société humaine mais il ne formule pas de propositions réellement concrètes.
Encore un mot...
Une critique claire et courageuse de l’économie verte.
Une phrase
Cette économie humano-centrée est en train d’émerger, mais son versant collectif reste largement à construire. C’est là que se trouvent les emplois permettant de sortir du monde thermo-fossile.
L'auteur
Pierre Veltz (X-Mines) est ingénieur et sociologue. Il préside l’établissement public Paris Saclay. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages, dont La société hyper-industrielle, Le nouveau capitalisme productif , Ed du Seuil, 2017.
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