Le capitalisme contre les inégalités
Mars 22
513 pages
27 €
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Thème
Si l’inégalité a toujours été présente dans la réflexion morale, politique, sociale et économique, sa perception et sa conceptualisation ont pris une nouvelle intensité tant médiatique que dans le débat public, durant ces dernières décennies. Cette exaspération tient tout autant à la multi-dimensionnalité de l’inégalité (de la naissance, de l’éducation, etc… même si elle reste le plus souvent attaquée politiquement par le sujet des écarts de revenus qui, de crise en crise, paraissent s’accroître), qu’à la vision libérale qui voudrait qu’il soit nécessaire d’arbitrer dans nos sociétés entre moins d’inégalité et une plus grande efficacité économique.
Mais en filigrane, l’autre question majeure qui pèse sur l’objectivité de l’analyse sur ce sujet est celle de sa mesure, c’est-à-dire de la quantification dans une mesure unique (ou non), de l’inégalité existante dans chaque dimension (discriminations salariales, conditions de travail, accès aux soins, à l’habitat, à l’éducation …etc.
Cet ouvrage très dense s’articule autour de six chapitres qui apportent leurs éclairages sur la multiplicité des problématiques : les concepts et les enjeux philosophiques, le lien entre égalité et liberté et celui de la démocratie et de la vérité, l’identification des nombreuses facettes des inégalités, la question de leur mesure, la compréhension des dynamiques profondes qui affectent l’équité sur la base de recherches empiriques ou scientifiques et de travaux récents, les leçons que nous apporte l’Histoire sur le sujet, tandis que le sixième chapitre présente un ensemble cohérent de solutions concrètes et propose quelques enseignements préliminaires sur le type de société façonnée par la révolution robotique.
Points forts
Au-delà des questions les plus couramment débattues, celles de la redistribution et la fiscalité, les auteurs s’attachent à démontrer qu’un excès d’inégalité est, in fine, défavorable au progrès économique et social et qu’un système de revenu universel -dont ils se font les avocats-, supposerait, pour une pleine efficacité «une rationalisation radicale par la consolidation d’une grande partie du système redistributif en un nombre réduit d’instruments dont l’enchevêtrement complexe et opaque masque encore son symbole démocratique…. » (in la préface de François Bourguignon).
Encore un mot...
Ce livre est salué par les plus éminents économistes et experts du sujet (O.Blanchard, M.Camdessus, A.Levy-Lang, C.Gollier, D.Kessler) comme « l’ouvrage de référence qui manquait », tant par la qualité de ses recherches que par les réponses «documentées et convaincantes» qu’il avance.
Une phrase
«La quête d’une croissance plus inclusive est à la fois un défi et une chance pour notre époque : l’équité est en effet à la fois gage de plus grande efficacité et par conséquent d’une plus grande efficacité économique, mais aussi gage d’une société apaisée et cohésive, plus mobile et créatrice… ».
Telle est la conviction des auteurs qui avancent par leur réflexion vers les contours (voire les fondements) d’un « capitalisme rénové à la fois innovant et protecteur » que Philippe Aghion (économiste professeur au Collège de France) appelle de ses vœux, ne serait-ce que pour favoriser « l’éclosion de nouveaux talents envers et contre les intérêts acquis »
L'auteur
Yann Coatanlem est économiste, Président du Club Praxis, lauréat 2018 du Prix spécial de l’Académie des Sciences Morales et Politiques pour son livre Le Gouvernement des citoyens (PUF) et l’ensemble des travaux du Club Praxis. L’ouvrage Le capitalisme contre les inégalités a été couronné du Prix Louis Marin décerné en 2022 par cette même académie.
Antonio de Lecea est économiste, a mené une longue carrière entre l’Europe et les Etats Unis ; il est professeur agrégé de sciences économiques appliquées à l’Université Pays Basque (UPV), à Bilbao et consultant.
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