La fabuleuse collection Baillon
156 pages
Cette série "PASSION AUTO-MOTO" est réalisée avec la collaboration gracieuse de la librairie "Passion Automobile", 83 rue de Rennes, Paris 6°
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Thème
L’étrange histoire des voitures rassemblées par Roger Baillon puis par son fils, accumulées sans égards sous des abris sommaires ou seulement abandonnées aux intempéries, et finalement vendues une fortune par Artcurial, début 2015.
Points forts
- La belle histoire d’une vie : celle de Roger Baillon, mécanicien puis créateur d’une entreprise de transports portée par la croissance des années 50-60 . . . et par son talent. La réussite venant vite, Bailllon assouvit sa passion pour l’automobile, il rachète des dizaines de voitures de rêve, pour une bouchée de pain : il n’achète que des épaves prêtes à partir à la casse. Au cours des années il rassemble dans sa propriété plusieurs dizaines de voitures sans se préoccuper de les réparer ; sa logique n’était pas de les faire rouler mais de conserver en l'état les créations des plus grands constructeurs et carrossiers.
- L’accumulation des marques les plus prestigieuses, aujourd’hui disparues pour beaucoup d’entre elles : Talbot, Lorraine Dietrich (vainqueur des 24h du Mans en 1925 et 1926), Delahaye, Hispano Suiza, Amilcar, Lagonda, Voisin. Et pour qui ne souhaite pas remonter à la nuit des temps automobiles : Jaguar, Ferrari, Porsche ! Et encore une Panhard exceptionnelle, dite « panoramique » : magnifique limousine équipée d’un moteur sans soupapes.
- La valeur du témoignage : avec le temps les automobiles d’occasion se transforment en automobiles de collection, mais conservent une dimension fonctionnelle, on peut rouler avec ! Dès lors que les voitures de cette collection sont devenues des épaves, attaquées par la rouille jusqu’au plus profond de leurs entrailles, leur seule valeur est liée aux talents de conception, de design et de réalisation qu’elles rassemblent : toutes les caractéristiques d’une œuvre d’art.
- Le paradoxe de la fin de l’histoire. Lorsque l’entreprise Baillon fait faillite en 1978, les voitures sont incorporées aux actifs à disperser. Quelques voitures sont vendues aux enchères, pour pas grand chose, et les autres sont laissées à l’abandon. En 2014, à la faveur de la flambée des prix des voitures de collection, les héritiers de Roger Baillon et de son fils se sont tournés vers la maison de vente Artcurial. Ce qui était une accumulation de ferraille a été vendu en février 2015 pour plusieurs dizaines de millions d’euros ! Le résultat a été favorisé par une pièce exceptionnelle : dans les années 60, le fils de Roger Baillon avait acheté une Ferrari décapotable, qui avait appartenu à Alain Delon. Après quelques années d’utilisation, cette voiture avait été ajoutée à la collection, oubliée sous une montagne de revues et, ainsi, avait échappé à la vente de 1978. A elle seule, cette Ferrari California a obtenu une enchère de 16 millions d’€ . . . . Autre résultat fou : une Talbot Saoutchik, estimée 500 FF en 1978, a été vendue 1,7 M€.
- De très belles photos, des voitures bien sûr mais surtout de leur mise en situation telle qu’elles ont été découvertes, envahies par la végétation de la propriété familiale. C’est aussi une belle image de la force de la nature, à laquelle il faut peu de temps pour reprendre sa place au détriment des créations humaines . . .
Quelques réserves
Certains n’y verront que des tas de ferraille . . .
Encore un mot...
Une phrase extraite du livre : "Les plus belles collections sont faites d’un peu d’argent et de beaucoup d’amour."
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