La bienveillance est une arme absolue
270 p., 20 €
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Thème
Choisissant la bienveillance comme fil conducteur de ses 28 chapitres, Didier Van Cauwelaert raconte plusieurs souvenirs personnels (sur son père et sa mère notamment, mais aussi ses rencontres et même son gentil banquier), évoque quelques célébrités au comportement bienveillant à son égard (Jean-Paul Sartre, Jean Anouilh, Michel Legrand, Félicien Marceau, entre autres), relate un certain nombre d'expériences bousculant la réalité scientifique généralement admise concernant les végétaux, les animaux, les défunts et la vie extraterrestre, bref, il revient sur tous les sujets qui depuis son enfance le passionnent.
Il entend démontrer, par diverses approches, que "la bienveillance n'a rien d'une mièvrerie, c'est une arme de guerre" (contre des ennemis qu'elle désarme : l'agressivité, la haine, la bêtise, la rancune, l'envie de vengeance, l'ego et autres attitudes négatives fréquentes de nos jours).
Points forts
Croire que la bienveillance se rencontre à tous les moments importants de la vie pour peu qu'on sache la reconnaître (y "veiller" comme le mot l'indique), et qu'elle peut gouverner notre destin, ne peut donner qu'un livre au ton éminemment sympathique et réconfortant.
Quelques réserves
Ce n'est pas sur le fond que j'émettrais quelque réserve mais plutôt sur la forme. Didier Van Cauwelaert a beau voir de la bienveillance partout, titrer chaque chapitre avec le mot, se définir comme "un guerrier de la bienveillance"(ce qu'il est incontestablement), l'ouvrage reste un peu bancal : ce n'est ni une autobiographie ni un livre de Mémoires qui se situerait à mi chemin entre un brouillon de testament et un examen de conscience. Ce n'est pas non plus un essai de définition ou un plaidoyer de ce qu'il entend par ce mot : il y consacre seulement 5 pages rapides en introduction.
Le tout donne donc l'impression d'une compilation voire d'un "fourre-tout" où il aurait repris tout ce qu'il a déjà développé dans ses ouvrages sous une autre forme. En particulier pour les chapitres qui reprennent de vieilles histoires qui commencent à dater (par exemple, les effets des ondes sur le moral, les théories de Cleve Backster sur les plantes, ou encore la miraculeuse tunique de Guadalupe).
Encore un mot...
Depuis ses débuts, j'apprécie tous les romans de Didier Van Cauwelaert et son approche de la vie, joyeuse, curieuse, chaleureuse. Loin de moi donc l'idée de mettre un bémol sur sa personnalité et ses talents. Mais ce livre n'est pas son meilleur... Je le préfère dans la fiction, avec des personnages hauts en couleur comme il a le don d'en inventer. Didier, vite, un prochain roman svp !
Une phrase
"Souvent les gens se demandent pourquoi je parais toujours de bonne humeur, pourquoi j'ai tant d'élan vers les autres quand je sors de ma tanière d'ours, pourquoi en apparence rien ne me grise et rien ne m'abat, quels que soient les succès, les revers, les bonheurs et les drames. L'explication est simple... " (p. 11)
L'auteur
Didier Van Cauwelaert déploie ses talents de façon multiple : une trentaine de romans à succès, presque tous repris en Livre de Poche, dont un Prix Goncourt Un aller simple (1994) et de nombreux autres prix (Académie française, Del Duca, Roger Nimier, Marcel Pagnol...). Plusieurs essais dont Le Dictionnaire de l'Impossible. Des beaux-livres, des ouvrages pour la jeunesse, des pièces de théâtre, et une comédie musicale Le passe-muraille d'après la nouvelle de Marcel Aymé (Molière reçu en 1997).
Sa bibliographie (en fin de ce volume) ne comporte pas moins de 4 pages. Il raconte qu'il a écrit son premier opus à 8 ans, adressé son premier roman en 1982 à Jean Anouilh -qui lui a fait bon accueil-, et comme il a aujourd'hui 60 ans (né en 1960 à Nice), cela laisse présager encore bon nombre de succès !
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