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Thème
François Guizot est l’un de ces personnages qui ont marqué l’histoire de France. Peu connu de nos jours, il a pourtant laissé son empreinte par son incroyable rayonnement intellectuel. Historien prolifique et admiré pour son érudition et son œuvre monumentale, il fût également éditeur et journaliste, et surtout un homme politique influent et respecté pour sa probité. Plusieurs fois ministre (des affaires étrangères, de l’intérieur, de l’instruction publique) sous la Monarchie de Juillet (1830-1848), on lui doit une loi fondatrice de notre système éducatif, qui imposa dès 1833 à chaque commune de plus de 500 habitants, d’ouvrir une école primaire. François Guizot était également connu pour son positionnement libéral, et moqué ou détesté pour sa religion protestante. Ce sont toutes les facettes de cet illustre personnage que Laurent Theis nous fait découvrir.
Points forts
- Une véritable traversée du XIXème siècle aux côtés de Guizot, qui a vécu et analysé tous les mouvements de l’histoire de France depuis la Révolution, l’ascension et la chute de Napoléon, la Restauration, la Monarchie de juillet, le règne de Napoléon III, et jusqu’aux débuts de la IIIème République !
- Une enquête solide menée avec toute la rigueur et le sérieux propre à l’historien universitaire de haut rang, qui rend compte de l’érudition de cette figure historique, et lui rend hommage.
- Une thématisation des périodes de la vie de Guizot qui anime le récit biographique et qui éclaire tous les aspects du personnage : le père affectueux, l’homme de presse, l’historien, le ministre, le protestant....
- Laurent Theis réhabilite l’importance historique du personnage : Guizot n’était pas seulement l’homme de la « loi sur l’école », il était l’inspirateur de la politique menée par le gouvernement dont il faisait partie, et il fût très influent au niveau diplomatique, en contribuant activement à la pacification des relations avec les puissances européennes.
- La vie de Guizot, bien sûr, mais aussi tout une époque et un état d’esprit qui se révèlent avec ce charme « XIXe ».
- Un chapitre entier consacré aux relations de Guizot avec ses éditeurs, qui instruit sur les conditions d’exercice du milieu à l’époque : l’écriture était déjà un commerce !
Quelques réserves
- L’austérité du récit, qui tient pour une part à celle du personnage dont il est question, peut rebuter les lecteurs : ce n’est pas du Max Gallo ! Ce livre est un travail d’historien pour les passionnés ou ceux qui étudient Guizot et son époque. N’oublions pas qu’il est édité par le CNRS.
- Le livre fait globalement référence à des connaissances historiques supposées acquises par le lecteur, et manque parfois de rappel du contexte. On peut être un peu perdu si on ne maîtrise pas bien sa chronologie du XIXe siècle.
Encore un mot...
Un étude historique passionnante pour ceux qui s’intéressent aux grands hommes et à l’histoire des idées politiques. La personnalité brillante de Guizot, mais sans folie (si ce n’est celle du travail et de l’écriture), est servie par un récit méticuleux, mais peu romancé : ce n’est pas un livre de vulgarisation historique.
L'auteur
Laurent Theis est un historien reconnu, spécialiste de l’histoire médiévale. Editeur et membre de plusieurs comités de rédaction de magazines consacrés à l’histoire (L’Histoire, Commentaire), il a contribué à la diffusion de la connaissance historique par les médias (Le Point, chaîne de télévision Histoire). Laurent Theis est également Président honoraire de la société de l’histoire du protestantisme français (l’une des plus anciennes sociétés savantes, qui dispose d’une bibliothèque de plus de 100 000 ouvrages). Auteur de nombreux livres sur les personnalités du Moyen-Age tels que Dagobert, Clovis ou encore Hugues Capet, il s’est consacré à partir des années 2000 à l’étude de François Guizot, qu’il admire et sur lequel il a déjà écrit une imposante biographie.
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