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Brûle le sang d’Akaki Popkhadze- Avec Nicolas Duvauchelle, Denis Lavant, Finnegan Oldfield…
À Nice, un pilier de la communauté géorgienne locale est assassiné en pleine rue. Un drame épouvantable pour son fils Tristan (Florent Hill), qui s’apprête à devenir prêtre orthodoxe. Son travail de deuil se retrouve troublé par le retour de son frère aîné Gabriel (Nicolas Duvauchelle), bien décidé à retrouver les responsables de la mort de son père. Il sera prêt à tout pour obtenir justice…
Premier long-métrage du cinéaste d’origine géorgienne Akaki Popkhadze, Brûle le sang est un polar assez réussi qui surprend à plus d’une reprise le spectateur. Dans une ville de Nice rarement filmée de cette manière, les personnages évoluent dans ce qui pourrait être un croisement réussi du film noir et de la tragédie antique revisitée. Malgré des scènes un peu trop violentes à certains moments, Brûle le sang mérite le détour pour l’impeccable numéro d’acteurs entre l’excellent Nicolas Duvauchelle et la révélation Florent Hill.
Recommandation : 3 cœurs
Antoine Le Fur
Jouer avec le feu de Delphine Coulin et Muriel Coulin- Avec Vincent Lindon, Benjamin Voisin, Stefan Crepon…
Depuis la mort de sa femme, Pierre, caténairiste, (Vincent Lindon) élève seul ses deux fils. Louis, son plus jeune (Stefan Crépon) s’apprête à aller à la Sorbonne pour y poursuivre des études de Lettres. En revanche Fus, son aîné (Benjamin Voisin), jeune ouvrier fasciné par la violence et les rapports de force, se rapproche des groupes d’extrême-droite. A l’opposé des valeurs de son frère et de son père. Chez ce dernier, l’amour paternel va bientôt faire face à l’incompréhension. Quelle attitude doit-il prendre vis-à -vis de son cadet ? Le combat ? La rupture ? ou l’écoute?…
Pour leur quatrième long métrage, les sœurs Coulin, Delphine et Muriel (17 filles, Voir du pays,..) ont adapté et réalisé Ce qu’il faut de nuit, le roman de Laurent Petitmangin (Fémina des lycéens en 2020). Ancrée dans la France d’aujourd’hui, très bien filmée et mise en scène, leur adaptation est formidable de justesse et de nuances, qui pose cette question à la fois clé et délicate : jusqu’où l’amour peut-il, doit-il, être inconditionnel ? Soutenus par un scénario sans faille et des dialogues impeccables, les acteurs principaux Vincent Lindon (récompensé par la coupe Volpi à Venise), Benjamin Voisin et Stefan Crepon crèvent l’écran. Passionnant et édifiant.
Recommandation : 4 coeurs
Dominique Poncet
Château rouge d’Hélène Milano- Documentaire.
Collège Georges Clémenceau, Paris. Malgré la violence du système scolaire, les élèves de cet établissement du quartier de la Goutte d’Or construisent leurs avenirs, entre espoirs et désillusions. Pour les aider, ils peuvent heureusement compter sur le soutien de leurs professeurs…
Présenté dans la sélection de l’ACID lors de la dernière édition du Festival de Cannes, Château Rouge est un documentaire assez édifiant sur le milieu scolaire. Loin de juger, la réalisatrice Hélène Milano pose surtout un regard plein de tendresse sur ces adolescents en plein doute, confrontés à un déterminisme social inévitable. Malgré quelques longueurs, difficile de ne pas saluer la portée nécessaire de ce documentaire percutant à plus d’un titre.
Recommandation : 3 cœurs
Antoine Le Fur
Vol à haut risque de Mel Gibson- Avec Mark Wahlberg, Michelle Dockery, Topher Grace…
L’agente Madelyn Harris (Michelle Dockery, Downton Abbey) est chargée d’escorter par avion un informateur (Topher Grace, très bien) pour qu’il témoigne contre un parrain de la mafia. Mais très vite après le décollage, Madelyn devine que le pilote de l’appareil (Mark Wahlberg, formidable et méconnaissable dans un contre-emploi de tueur à gages sadique) n’est pas celui qu’il devrait être. A 3000 mètres d’altitude au-dessus de l’Alaska, va s’engager un combat sans merci…
Depuis qu’il est passé derrière la caméra, Mel Gibson, l’ancienne star de Mad Max et de L’Arme fatale, s’amuse (on l’espère !) à mettre en scène avec brio des films à grand spectacle (La Passion du Christ, Apocalypto, Tu ne tueras point). Surprise, il sort aujourd’hui ce thriller qui appartiendrait plutôt aux séries B. Le plaisir qu’on en retire n’est pourtant pas mince. Voilà un film bien ouvragé (photo et réalisation parfaites, scénario bien charpenté et plein de surprises) avec un casting, diablement efficace ! Non seulement on ne s’ennuie pas une seconde, mais on s’amuse. Si, si.
Recommandation : 3 coeurs
Dominique Poncet
Retour en Alexandrie de Tamer Ruggli. Avec Fanny Ardant, Nadine Labaki, Eva Monti…
Sue (Nadine Labaki) est une femme discrète, à l’écoute des autres. L’exacte opposée de sa mère Fairouz (Fanny Ardant), une aristocrate excentrique et égoïste vivant en Égypte, à qui elle ne parle plus depuis des années. Lorsque Sue reçoit un appel d’un des membres de sa famille, elle comprend qu’elle doit retourner dans son pays d’origine et retrouver celle dont elle est si différente…
Autant le dire d’emblée, Retour en Alexandrie est un film qui doit beaucoup à ses comédiennes, les impeccables Nadine Labaki et Fanny Ardant. Le réalisateur Tamer Ruggli filme ses deux interprètes avec un désir évident, qui n’est pas sans rappeler le cinéma de Pedro Almodovar. Assez touchant par moments, ce Retour en Alexandrie laisse toutefois à désirer en raison d’un scénario assez mince. Des défauts qui n’enlèvent pas grand-chose au charme de ce premier long-métrage.
Recommandation : 3 cœurs
Antoine Le Fur
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