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3/5

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  • Ernest Cole, photographe de Raoul Peck - Documentaire.

C’est un documentaire qui retrace la vie d’ Ernest Cole, un homme noir né à Prétoria en 1940, qui commença sa carrière en balayant les sols d’un studio de photographie à Johannesburg à la fin des années 50, perça dix ans plus tard en étant engagé comme photographe indépendant pour le célèbre magazine noir Drum, quitta Johannesburg (où, à cause de ses clichés dénonçant l’apartheid, il était devenu « personna non grata ») pour l’Europe en 1966, avant de s’installer à New York où il travailla pour l’agence Magnum et publia, en 1967 son premier livre de photos, House of bondage, inspiré du travail de Cartier Bresson, et qui, après avoir connu le succès, puis de nouveau la misère, mourut d’un cancer du pancréas en 1990, quelques jours après avoir vu Nelson Mandela sortir de prison !

Signé du grand cinéaste haïtien Raoul Peck à la carrière si éclectique ( L’Homme sur les quais, I am not your negro, Le jeune Karl Marx, etc…) , ce documentaire, tour à tour en noir et blanc et en couleurs, écrit à la première personne (celle du photographe),  riche de nombreux témoignages et soutenu par la musique de grands artistes sud-africains de cette époque, est indiscutablement passionnant, poignant et bouleversant. Il n’est pas étonnant que ce film, l’un des plus forts et les plus réussis de cette fin d’année, ait été projeté en séance spéciale du dernier festival de Cannes.

Recommandation : 4  cœurs

Dominique Poncet

 

  • Le déluge de Gianluca Jodice- Avec Guillaume Canet, Mélanie Laurent, Aurore Broutin…

1792. L’Ancien Régime vit ses derniers instants. Louis XVI (Guillaume Canet) et sa femme, Marie-Antoinette (Mélanie Laurent) sont arrêtés et conduits avec leur garde rapprochée au donjon de la Tour du Temple. Peu de temps après cet évènement, une page importante de l’Histoire de France sera tournée…

À première vue, on pourrait légitimement se demander ce que cela veut bien pouvoir dire. Réalisé par un cinéaste que l’on n’attendait pas forcément dans ce registre (l’Italien Gianluca Jodice), avec un tandem de comédiens ne correspondant pas vraiment aux images que le grand public peut avoir de Louis XVI et Marie-Antoinette, Le Déluge a de quoi laisser dubitatif. Et pourtant, le charme, timidement mais sûrement, arrive à opérer. Gianluca Jodice montre le souverain et son épouse sous un angle finalement inédit, loin du faste de Versailles et des protestations du peuple. Étrange et crépusculaire, ce Déluge finit par devenir un objet cinématographique pour le moins séduisant.

Recommandation: 3 cœurs

Antoine Le Fur

 

  • My Sunshine d’Hiroshi Okuyama - Avec Sosuke Ikematsu, Keitatsu Koshiyama, Kiara Nakanishi…

Sur l’île japonaise d'Hokkaido, l’hiver, pour les garçons, est la saison du hockey sur glace. Mais Takuya, lui, est davantage subjugué par Sakura, une jeune fille tout juste arrivée de Tokyo, qui prend des cours de patinage sur un lac gelé. Comme maladroitement, Takuya tente d’imiter Sakura, le coach de cette dernière va lui proposer de lui donner des leçons. Devant ses progrès rapides, ce même moniteur  va proposer aux deux adolescents de les entraîner en duo pour les prochaines compétitions, et ce, malgré leur différence de niveau. Une harmonie s’installe entre les deux, mais le printemps arrive…

Deuxième film du jeune Hiroshi Okuyama (28 ans), My Sunshine explore l’univers du patinage artistique que son réalisateur avait tant aimé dans son enfance. Il le fait ici avec délicatesse et une douceur ouatée, à travers  une fragile histoire d’amitié entre deux êtres, et bien loin de la rudesse des entraînements à la compétition de ce sport, certes de glisse, mais très athlétique. Il est impossible de ne pas fondre devant de ce film beau et reposant, qui eut les honneurs du dernier Festival de Cannes dans la section Un certain regard.  Harmonieux, superbe et  tout publics .

Recommandation : 3 cœurs

Dominique  Poncet

 

  • Motel Destino de Karim AÏnouz - Avec Iago Xavier, Nataly Rocha, Fábio Assunção…

À Ceará, sur la côte nord-est du Brésil. Souhaitant échapper à son quotidien fait d’affaires louches, le jeune Heraldo (Iago Xavier) débarque un soir au Motel Destino où il fait la rencontre de Dayana (Nataly Rocha) et de son conjoint, Elias (Fábio Assunção). Son arrivée va totalement bousculer l’équilibre du film et faire du motel, le théâtre d’un drame imminent…

 La carrière de Karim Aïnouz est assez singulière. Cinéaste brésilien d’origine algérienne, le réalisateur revient chez lui après des derniers films tournés à l’étranger (le documentaire Marin des montagnes le voyait revenir sur la terre de ses ancêtres en Algérie tandis que le film historique Le Jeu de la reine était une plongée fascinante à la cour du roi Henri VIII). Il faut croire que le retour au Brésil a visiblement peu inspiré Karim Aïnouz. Film aussi laid que confus, Motel Destino fait davantage penser à un programme érotique pour le petit écran qu’à une proposition cinématographique digne de ce nom, que le spectateur est en mesure d’attendre d’un tel cinéaste. Au Festival de Cannes où il était présenté en compétition, Motel Destino est passé inaperçu. C’est sans doute mieux comme ça. 

Recommandation: 1 cœur

Antoine Le Fur

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