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Notre recommandation
3/5

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  • Oh,  Canada de Paul Schrader - Avec Richard Gere, Uma Thurman, Jacob Elordi…

Leonard Fife (Richard Gere) est un documentariste reconnu, vivant au Canada depuis de nombreuses années. Se sachant condamné par une maladie incurable, il décide d’accorder une ultime interview à Malcolm (Michael Imperioli), l’un de ses derniers élèves, afin de révéler les derniers secrets de sa vie. Une dernière confession, filmée sous les yeux de son épouse, Emma (Uma Thurman)…

 À 78 ans, Paul Schrader a encore de belles choses à raconter. Là où certains de ses confrères peinent à se renouveler, le cinéaste américain arrive encore à surprendre le spectateur. Après les singuliers The Card Counter et Master Gardener, le réalisateur revient avec Oh, Canada, adapté du roman Foregone du regretté Russell Banks. Malgré son sujet, ce long-métrage d’une émotion rare ne tombe jamais dans le pathos et permet de voir Richard Gere dans un rôle des plus bouleversants. Un retour flamboyant pour l’un des plus beaux films de cette fin d’année. 

 Recommandation : 4 cœurs

Antoine Le Fur

 

- Everybody loves Touda de Nabil Ayouch - Avec Nisrin Erradi, Joud Chamihy, Jalila Tlemsi…

Fille de petits paysans marocains, Touda (Nisrin Erradi, impressionnante ) vit dans un village reculé, avec Yassine, son petit garçon sourd et muet dont elle assume seule la charge. Pour vivre, Touda danse et chante, à  ses risques et périls et devant des publics masculins souvent avinés, l’Aïta (qui signifie le « cri » en arabe), un art populaire de son pays longtemps exercé par les hommes seuls, et désormais pratiqué par les femmes en quête d’indépendance et de liberté. Un jour l’indomptable et résistante Touda décide de confier à ses parents, la garde de son petit garçon adoré et d’aller tenter sa chance  à Casablanca…

A travers le portrait, tout feu tout flamme, d’une artiste libre, incandescente et sensuelle, le cinéaste Nabil Ayouch dresse en contrepoint celui d’une société marocaine enfermée dans le patriarcat. Un fois encore, le réalisateur, de entre autres  Much Loved, se sert de son art pour donner la parole aux femmes de son pays qui en sont privées. Intense, magnifique, bouleversant.

Recommandation : 4 cœurs

Dominique Poncet

 

  • Conte nuptial de Claire Bonnefoy - Avec Raphaël Quenard, Flore Babled, Inas Chanti…

Sami (Hugo Dillon) et Micka (Raphaël Quenard) sont deux très bons amis. Un jour, la lecture d’un livre leur donne une idée : échanger secrètement leur compagne le temps d’une nuit. Ils imaginent alors tout un stratagème pour mener à bien leur projet. Mais Mélissa (Inas Chanti) et Agathe (Flore Babled) finissent par découvrir leur plan et décident alors de contre-attaquer…

Premier long-métrage de Claire Bonnefoy, Conte nuptial ne manque pas de charme. S’inspirant de la nouvelle La Grande entourloupe de Roald Dahl, la réalisatrice construit un savoureux jeu de dupes qui fait autant songer aux comédies de Marivaux qu’à certains films de la Nouvelle Vague. Malgré un scénario parfois un peu alambiqué, ce Conte nuptial reste une jolie découverte, notamment grâce à son réjouissant quatuor d’acteurs.

Recommandation : 3 cœurs

Antoine Le Fur

 

  • Le Beau rôle de Victor Rodenbach - Avec Vimala Pons, William Lebghil, Jeremie Laheurte…

Depuis des années, Henri (William Lebghil) et Nora (Vimala Pons) partagent tout. Ils s’aiment comme des fous et ils travaillent ensemble : elle met en scène les pièces dans lesquelles il joue. Mais quand Henri décroche pour la première fois à Paris un rôle important au cinéma, tout bascule. La  création de leur nouveau spectacle, Ivanov, prévue dans l’Est de la France prend l’eau et leur couple explose…Tout rentrera dans l’ordre quand ils réapprendront à s’aimer, sans plus rien sacrifier de leur personnalité propre.

Pour son premier long métrage, Victor Rodenbach (scénariste de la série Platane et du film Perdrix) nous embarque dans une comédie douce amère, rythmée alternativement par le rire et l’émotion. On marche, parce que cette histoire sur la difficulté de continuer à faire coexister l’amour et le travail, respire le vécu, mais surtout parce que ses deux interprètes principaux, Vimala  Pons et William Lebghil sont tous les deux formidables, séparément et ensemble. Un peu trop bavard, mais bien vu, habile, marrant et émouvant.

 Recommandation :  3 coeurs

Dominique Poncet

 

  • Une langue universelle de Matthew Rankin- Avec Rohina Esmaeili, Saba Vahedyousefi, Sobhan Jawadi…

Matthew (Matthew Rankin) quitte Montréal pour retourner à Winnipeg où il est né. Mais en revenant dans sa ville natale, il se retrouve confronté à des phénomènes étranges. L’espace-temps semble bouleversé et les habitants ne parlent plus qu’en persan…

Présenté lors de la dernière édition de la Quinzaine des Réalisateurs lors du Festival de Cannes, Une langue universelle de et avec Matthew Rankin a certainement une quelconque forme de poésie ou un charme qui fera son effet auprès des spectateurs. Encore faut-il les trouver. Sous couvert de singularité poussée à l’extrême, ce film des plus étranges semble surtout incroyablement confus et sans queue ni tête. Finalement, le spectateur ne sait pas vraiment ce qu’il a vu. Et finit par oublier assez vite cette proposition cinématographique des plus hasardeuses. 

Recommandation : 2 cœurs

Antoine Le Fur

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